Cette année, les appels d’offres lancés pour soutenir la transition énergétique ont permis d’attribuer des contrats de soutien à 2 905 MW photovoltaïques incluant les zones non interconnectées et à 3 218 MW éoliens, sur terre et en mer. C’est mieux qu’en 2022. Selon les données récoltées par GreenUnivers, 2022 avait vu l’attribution de 1 617 MW solaires et de 1 125 MW d’éolien, toutes catégories confondues.
Les prix se maintiennent à plus de 80 €/MWh pour le solaire au sol et l’éolien terrestre, dans un contexte de prix de l’électricité globalement orientés à la baisse.
Les résultats du solaire regroupent ceux de la multitude de technologies disponibles. L’appel d’offres dédié à l’autoconsommation, qui peut récompenser par exemple des ombrières photovoltaïques, a atteint pour la première fois depuis 2017 la cible de puissance visée de 50 MWc. La compétition dédiée aux projets solaires innovants a aussi été sursouscrite, même si, à ce jour, il n’y a pas d’informations sur la date de la prochaine session. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) veut que soit supprimée toute référence à l’agrivoltaïsme pour éviter un arbitrage des développeurs avec l’appel d’offres pour le solaire sur bâtiment, qui inclut ces installations à partir de sa quatrième période.
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La compétition pour le solaire sur bâtiment, celle pour le solaire au sol et celle pour l’éolien terrestre se sont révélées plus difficiles. La cause : une incompréhension sur les garanties financières qui a éliminé un grand nombre de dossiers. Le gouvernement a voulu corriger le tir en lançant des sessions supplémentaires dans lesquelles les projets refusés ont pu candidater à nouveau.
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Dans l’éolien terrestre, les candidatures répétées ont cependant suscité des doutes à la CRE qui redoute un potentiel ralentissement de la filière. L’appel d’offres sur bâtiment a connu un revirement spectaculaire, avec un développeur prenant la tête plusieurs jours après la parution des résultats.
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Dans l’éolien en mer, l’année 2023 a vu l’attribution du huitième parc hexagonal, le projet Centre Manche 1 de 1 GW, remporté par le consortium formé par EDF Renouvelables et le canadien Maple Power. Les offres ont été déposées pour le premier appel d’offres commercial dans l’éolien flottant, pour un parc de 250 MW en Bretagne, mais plusieurs consortiums ont abandonné la compétition.
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Des nouvelles sessions d’appels d’offres ont été lancées pour les zones non interconnectées et la petite hydroélectricité, alors que la dernière a rencontré un succès mitigé du fait de la difficulté à faire émerger de nouveaux projets. L’appel d’offres dédié au biométhane vient tout juste d’être annoncé et le mécanisme de soutien spécifique à la production d’hydrogène devrait aussi voir le jour l’année prochaine.