Les CEE cherchent la voie de la reprise [Dossier]

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(Crédit : Energies Posit’if)

On ne compte plus les alertes de la filière : le cours des certificats d’économies d’énergie (CEE) évolue autour de 6 €/MWh cumac, voire en-dessous, et inquiète les acteurs de la rénovation énergétique. La surproduction de la P4 (2018-2021) pèse sur le développement du marché en ce début de P5 (2022-2025), dont le niveau d’obligation n’est apparemment pas à la hauteur des attentes. Les travaux deviennent de plus en plus onéreux à réaliser et les revenus des intermédiaires en pâtissent. Cela malgré les efforts du gouvernement pour stimuler la demande, avec entre autres l’interdiction de la location de logements classés F en 2025 et G en 2028 inscrite dans la loi Climat et résilience.

Les yeux sont rivés sur la Direction générale de l’énergie et du climat, avec une demande constante de rehausser le niveau de l’obligation pour la P5. Mais la période électorale n’est pas propice à la prise de décisions. L’absence d’un ministère dédié au Logement n’est pas vue de bon œil par les professionnels ; les cartes pourraient être bientôt rebattues à l’issue des élections législatives.

La conjoncture n’est pas non plus favorable à la relance des travaux de rénovation énergétique. La hausse des prix de l’énergie provoque une inflation dans les devis des entreprises. Même les aides « Coups de pouce » restantes perdent en efficacité.

Malgré une bonne production pendant la P4, le dispositif des CEE a fait l’objet de plusieurs critiques sur son coût, son réel impact sur la baisse des émissions de CO2 ou encore sur des pratiques de fraude, dont certaines suscitent des enquêtes de la justice.

 

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