Le tchèque CEZ sort des renouvelables, et de France

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(c) Pixabay

L’aventure française de CEZ, l’électricien national de République tchèque, aura fait long feu. La direction du groupe a décidé, en avril dernier, d’arrêter net ses investissements dans les énergies renouvelables en Europe de l’Ouest, et notamment dans l’Hexagone. Ses actifs sont en vente.

Décision politique

« Le virage stratégique de la direction de CEZ est dû à une décision politique. Cela vient d’en haut », explique une source proche de l’entreprise. « Le groupe, détenu à 70% par l’Etat tchèque, a ...

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reçu l’ordre de se reconcentrer sur l’énergie nucléaire et d’abandonner la stratégie de développement dans les énergies renouvelables », poursuit-elle.

Interrogée par la rédaction, Katerina Smrckova, présidente de CEZ France, confirme à demi-mots : « Nous continuons de développer les projets existants dans le portefeuille actuel en France et en Allemagne. Conformément à l’ajustement de sa stratégie commerciale, le groupe n’envisage pas d’élargir son portefeuille de sources d’énergies renouvelables en Europe occidentale ». Un changement de pied puisque la compagnie avait annoncé l’année dernière « miser beaucoup sur la France », et vouloir acquérir 75 MW de projets par an dans le pays. Elle cherche en réalité depuis avril 2019 à en sortir le plus rapidement, sans perdre trop de plumes dans l’opération.

Parcs à vendre

En France, l’entreprise n’exploite aucun actif renouvelable. « Un premier parc éolien de 14 MW, encore en construction, est déjà à la vente. Pour le reste des projets, s’ils sont dans un bon état d’avancement, les repreneurs ne devraient pas manquer », estime un expert du secteur.

CEZ s’était installé à Toulouse près d’Abo Wind, le développeur auquel il a acheté deux portefeuilles de projets à des stades de développement divers. Le premier en juin 2017 de 9 fermes éoliennes cumulant potentiellement 101,8 MW ; et le second en janvier 2019 concernant 8 parcs éoliens « à un état avancé de développement » indique le groupe tchèque. « Ils ont signé le deuxième accord quelques semaines avant que la direction de CEZ ne change de braquet », confirme l’expert. Sollicité par GreenUnivers, Abo Wind n’a pas souhaité répondre à nos questions.

A l’étranger, parmi les actifs les plus « prestigieux » mis à la vente par la société se trouve le parc éolien de Fantanele-Cogealac (600 MW) en Roumanie, un temps le plus puissant du Vieux Continent, avant d’être détrôné par Markbygden ETT (650 MW) en Suède. Des négociations poussées auraient déjà commencé.

L’électricien national tchèque exploite un parc d’une capacité installée de 14,8 GW, principalement basé sur les énergies fossiles (6 870 MW de charbon et lignite et 845 MW de CCG) et le nucléaire (4 290 MW). 

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