
« Le gaz, c’est fini ». Le méthane fossile a eu droit ce matin à un enterrement de première classe de la part de Thierry Lepercq, ancien membre du comité exécutif d’Engie qu’il avait rejoint en 2015 après avoir cédé au géant gazier le promoteur photovoltaïque Solairedirect. Thierry Lepercq, lancé désormais avec sa société Soladvent dans la préparation d’un consortium pour produire de l’hydrogène vert industriel, était l’invité de l’association Equilibre des énergies pour une conférence sur ce vecteur énergétique. Lequel est censé remplacer entre autres ce méthane fossile déjà apparemment abandonné par la France (dans les bâtiments neufs) et les Pays-Bas : « le gaz naturel n’est plus l’énergie de la transition, c’est un bridge to nowhere », assène Thierry Lepercq.
10 000 tonnes fin 2022
Autre impasse : l’H2 électronucléaire, car l’atome est trop cher dans le neuf mais surtout, « très précieux » dans l’ancien. L’intégration de l’électricité solaire et éolienne menacerait les réseaux et les réacteurs seraient cruciaux pour maintenir à bout de bras une production en base et la fréquence. D’autant que la plaque électrique européenne, ébranlée par la transition en Allemagne et en Belgique, tanguerait de plus en plus. Dernière illusion selon Thierry Lepercq : les batteries tous usages ; les accumulateurs ne pourraient répondre aux besoins des industriels, de la mobilité lourde, du stockage électrique long en particulier.
Après ces éliminations, il reste à se demander comment produire de l’hydrogène vert en tant que commodité, c’est-à-dire ...