Gros contrats éoliens pour Siemens aux USA, reprise confirmée

Print Friendly, PDF & Email

siemens-wind-turbineAprès une année 2009 freinée par la crise, l’éolien américain accélère, et Siemens en profite : le groupe allemand, troisième fournisseur d’éoliennes aux Etats-Unis, a signé en septembre 6 gros contrats en Amérique du Nord, d’un total de 246 turbines et 565 MW, pour plus de 600 millions d’euros.

Ces commandes massives confirment à nouveau le boom attendu des installations aux Etats-Unis en 2010 et surtout 2011, dont les signes se multiplient : les grands constructeurs sont en train de gonfler leurs capacités américaines et les analystes prédisent la mise en place de 40.000 éoliennes aux Etats-Unis dans les 5 ans

Pourtant, 2009 sera décevante : faute de financements bancaires, les Etats-Unis devraient ajouter « seulement » 6 GW de parcs éoliens en 2009 aux 25 GW que comptait le pays fin 2008 (1% de sa production électrique).

Ce qui représentera 30% de moins que les 8 GW installés en 2008, selon l’Association mondiale de l’éolien, le Global Wind Energy Council.

Premier semestre en berne

Au 1er semestre, les commandes avaient plongé, des projets de parcs avaient été gelés, pesant sur les résultats des grands constructeurs comme Siemens, n°5 mondial, mais aussi le danois Vestas, l’espagnol Gamesa, l’américain General Electric et l’indien Suzlon.

Mais le déblocage des aides du plan Obama ont fait repartir la machine (Voir USA : les subventions américaines font revenir les banquiers) – et apporté notamment près de 300 millions de dollars à  Iberdrola, premier propriétaire de parcs éoliens aux Etats-Unis et dans le monde.

Stimulé par les aides américaines, Iberdrola compte investir plus de 6 milliards de dollars dans les parcs éoliens américains sur les 3 prochaines années, comme l’a confirmé Carlos Gasco, d’Iberdrola Renewables, branche américaine d’Iberdrola (Voir Iberdrola remet au pot dans l’éolien US).

Les usines US se multiplient

Les constructeurs se préparent donc à fournir davantage. Ainsi Vestas, le leader mondial, qui avait dû réduire cette année ses effectifs aux Etats-Unis en raison d’une panne des commandes, à 2.000 salariés, prévoit de les faire remonter à 4.500. Vestas vient d’inaugurer deux usines dans le Colorado, qui emploieront 1.350 personnes et en construit une autre à Pueblo qui sera selon lui la plus grosse usine mondiale de mâts.

Siemens construit lui une usine d’assemblage à Hutchison, dans le Kansas, qui ouvrira à l’automne 2010 et emploiera 400 personnes, pour produire 650 nacelles par an. Elle complètera l’usine de pales de Siemens dans l’Iowa, ouverte en 2007, tout récemment agrandie, et qui emploie déjà 900 personnes.

Suzlon ou encore l’allemand Nordex ont également investi pour créer aux Etats-Unis des usines d’assemblage. Et le groupe BP mise l’essentiel de ses efforts d’énergies renouvelables sur le développement de ses parcs éoliens américains. L’éolien est d’ailleurs en pleine ascension dans le monde (Voir L’éolien à la veille d’un boom, le solaire toujours à la peine).

Quant à l’Allemagne, 2e plus gros pays éolien au monde avec 24,7 MW au 30 juin 2009, elle a maintenu son rythme d’installation au 1er semestre et devrait l’accélérer au 2e pour atteindre près de 26 GW fin 2009, une croissance supérieure aux +12% attendus au plan mondial cette année.

Article précédentCes éoliennes qui produisent de l’eau
Article suivantVoitures électriques : le constructeur indien Reva décline sa gamme