Batteries lithium-ion : au tour de Renault-Nissan d’investir

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lithium-ion-batteriesC’est au tour de Renault-Nissan d’annoncer deux projets d’usines de batteries lithium-ion en Europe. La première sera installée en Grande-Bretagne, à Sunderland, dans le nord-est du pays, où Nissan possède déjà un site de production. La seconde verra le jour au Portugal, où plusieurs sites sont à l’étude mais le choix n’est pas encore fait. Ces deux usines devraient fournir 60 000 batteries par an chacune. D’autres sites pourraient suivre dans d’autres pays en fonction de l’évolution de la demande, selon le constructeur.

Les projets d’usines de batteries lithium-ion se multiplient pour suivre le développement des véhicules électriques. La société franco-américaine Johnson Controls-Saft a, par exemple, investi 15 millions d’euros dans une unité de production située à Nersac, en Charente, qui se présente comme le premier site de batteries lithium-ion pour l’automobile. Et l’entreprise a plusieurs projets de création de sites aux Etats-Unis, notamment en Floride et dans le Michigan.

Renault-Nissan va bénéficier de conditions financières attractives de la part de la Grande-Bretagne et du Portugal pour implanter ses usines. Le gouvernement britannique a annoncé discuter avec le constructeur et pourrait lui accorder quelque 200 millions de livres d’aides et de prêts (230 millions d’euros). Le pays est bien décidé à devenir leader dans le domaine des véhicules électriques : dans le cadre de son ambitieux plan de lutte contre les émissions de CO2, présenté la semaine dernière, il a prévu un budget de 10 millions de livres pour la mise en place d’un réseau de charge de véhicules électriques.

Au Portugal, Renault-Nissan investira 250 millions d’euros dans sa future usine, qui devrait permettre la création de 200 emplois. Le constructeur bénéficiera là encore du soutien public. Il a déjà signé un accord avec le gouvernement portugais à l’automne 2008 pour la mise en place d’un programme de mobilité à zéro émission de CO2 en 2010. 1 300 stations de charge vont être mises en place dans les deux ans dans le pays et le constructeur devrait commercialiser ses modèles électriques dès 2011.

La plupart des gouvernements font la danse du ventre pour attirer les investisseurs du secteur. Les Etats-Unis ont notamment prévu des financements dédiés aux usines de batteries lithium-ion dans le cadre du plan de relance fédéral. Nissan en a d’ailleurs profité : il a reçu 1,6 milliard de dollars sous forme de prêts pour produire des voitures électriques et des batteries lithium-ion dans l’état du Tennessee, où il est déjà présent. A cela s’ajoutent les subventions accordées par les Etats, comme le Michigan qui a récemment prévu d’accorder 555 millions de dollars d’aides à quatre entreprises, dont Saft.

Parti tard dans la course aux véhicules électriques, le groupe Renault-Nissan met les bouchées doubles. Il multiplie les annonces depuis quelques semaines, tant à l’international qu’en France. Il vise le leadership mondial et veut commencer à commercialiser des véhicules électriques au Japon et aux Etats-Unis dès 2010, puis massivement à partir de 2012.

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