Vendredi 16 juin
L’Observatoire national de l’éolien en mer a lancé un appel à projets doté de 15 M€ pour soutenir des travaux de recherche portant sur les impacts des parcs éoliens sur l’environnement et les moyens de les réduire ou compenser. Une première vague de lauréats sera annoncée en novembre.
En Allemagne, plusieurs offres sans soutien public ont été soumises à un appel d’offres éolien en mer pouvant attribuer jusqu’à 7 GW. Les candidats seront départagés via des enchères ascendantes, emportées par l’offre la plus généreuse. C’est la première fois que ce mécanisme est utilisé outre-Rhin.
La coentreprise entre EDF et Fred Olsen Seawind a obtenu un prix de 89,82 €/MWh pour son projet Codling Wind Park, lauréat du premier appel d’offres éolien en mer lancé en Irlande. Bonheur ASA, la holding détenant Fred Olsen, l’a communiqué à la Bourse norvégienne après confirmation officielle des résultats.
Le syndicat de gestion des énergies de la région lyonnaise (Sygerly) a lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour installer des centrales photovoltaïques sur le foncier de seize communes membres. Au total, 52 projets sont prévus dont 40 en toitures, 6 sur parkings et 6 sur des courts de tennis, pour 6,4 GWh de production annuelle estimée. L’AMI est ouvert jusqu’au 1er septembre.
Jeudi 15 juin
Les deux actes délégués sur l’hydrogène entreront bientôt en vigueur. Le Parlement et le Conseil européens avaient au maximum quatre mois après leur publication pour les approuver ou les rejeter, ce qu’ils n’ont pas fait. Ces actes définissent les critères d’additionnalité et de réduction des émissions que doivent respecter les producteurs d’hydrogène pour qu’il puisse être considéré “renouvelable”. Ils forment avec la directive sur les énergies renouvelables – toujours en discussions – les deux volets législatifs européens dédiés au secteur.
Depuis le début de l’année, il y a eu 51 heures de prix de l’électricité négatifs sur le marché day-ahead français, signale la place de marché Epex Spot. En 2022, il n’y en avait eu que quatre.
Le développeur danois Eurowind Energy est devenu l’actionnaire majoritaire de Ventelys Energies Partagées, développeur francilien dont il détenait déjà une partie du capital. Cyril Desreumaux, un des fondateurs, conserve une participation minoritaire. Ventelys Energies Partagées compte 38 projets en développement entre éolien et solaire pour une capacité de 1 258 MW et se projette en tant que producteur indépendant d’énergie.
Engie crée une nouvelle marque, Engie Vianeo, pour proposer une offre allant de l’installation de bornes de recharge à la fourniture d’électricité, en passant par les services de maintenance. Elle s’appuie sur un réseau de 1000 premiers points de charge et en vise 12 000 en France en 2025, pour véhicules légers et poids lourds.
Haffner Energy rachète la société Jacquier, spécialisée dans la chaudronnerie industrielle et la mécanique, avec laquelle elle travaillait déjà depuis 2017. Cette acquisition doit lui permettre de renforcer son outil industriel pour la fabrication et l’assemblage de ses équipements destinés à la production de gaz et d’hydrogène renouvelables.
Mercredi 14 juin
Les réseaux Banques Populaires et Caisses d’Epargne lancent une plateforme en ligne pour accompagner leurs clients particuliers dans la réduction de leur empreinte carbone et leurs projets éco-responsables en matière de logement, de mobilité et d’épargne. Le volet rénovation énergétique est assuré par Cozynergy, racheté il y a deux ans par des caisses régionales du groupe BPCE.
Le conseil d’administration de la Fédération française des producteurs agrivoltaïques (FFPA) regroupe désormais cinq développeurs de projets (EDF Renouvelables, GLHD, Photosol, TotalEnergies et Valorem) et quatorze agriculteurs. Les adhérents de la FFPA revendiquent au total porter 1000 projets agrivoltaïques représentant 15 GWc de production électrique.
La start-up Tiamat, productrice de batteries au sodium-ion, prévoit de boucler mi-juillet sa levée de fonds de 100 M€ destinée à financer la construction d’une usine de production sur le territoire amienois. Une première visseuse utilisant ses batteries sera commercialisée cette année.
Repris par la DGEC pour une possible révision de copie, le projet de décret sur l’appel d’offres public soutenant la production d’hydrogène, estimé par des développeurs indépendants comme trop favorable aux grands acteurs tels qu’EDF ou Engie, reste attendu dans les semaines qui viennent.
Dans le cadre du projet Last Mile, Hype va intégrer à son réseau francilien deux stations hydrogène avec électrolyseurs de la start-up Enhywhere. Les deux entreprises vont aussi travailler ensemble à l’industrialisation de ces produits.
Le turbinier chinois Mingyang veut entrer sur le marché de l’éolien en mer au Royaume-Uni. Il a choisi le cabinet de conseil britannique Opergy Group pour l’accompagner.
Mardi 13 juin
Plusieurs textes attendus pour relancer la filière biométhane sont parus au Journal officiel : un décret permettant aux producteurs de modifier la capacité maximale de production, un arrêté fixant le tarif d’achat du biométhane injecté et un arrêté fixant ses conditions d’achat.
Doté de 210 M€, le fonds Eiffel Gaz Vert a investi 90 M€ en 2022 dont 60 M€ dans l’hydrogène, par exemple dans le projet de Verso Energy à Denain (Nord), a indiqué Marc-Etienne Mercadier, gérant du fonds lors des Journées Hydrogène dans les territoires organisées à Pau. Eiffel Investment Group prépare un fonds successeur “nettement plus important” a-t-il annoncé.
France Hydrogène espère voir bientôt se constituer une “coalition” autour de l’hydrogène mobilité formée notamment d’entreprises dotées d’une importante flotte de véhicules utilitaires légers, par exemple La Poste.
“Les emplacements des projets éoliens offshore sont entièrement définis, mais les droits d’exclusivité n’ont pas encore été accordés”, précise l’énergéticien espagnol Capital Energy à propos des 7,5 GW qu’il a en développement, et à partir desquels le français Lhyfe envisage de produire de l’hydrogène en mer.
Q Energy France a vendu trois projets éoliens en France au groupe britannique Octopus Energy, d’une puissance cumulée de 49 MW.
Iberdrola et les entreprises néerlandaises ACE Terminal et Hynetwork Services se sont mis d’accord pour développer un couloir maritime de transport d’hydrogène sous forme d’ammoniac entre l’Espagne et les Pays-Bas.
BayWa r.e. va lancer la construction d’une installation agrivoltaïque de 8,7 MWc aux Pays-Bas sur une culture de framboises, extension d’un projet pilote mené depuis 2020.
Lundi 12 juin
Antin Infrastructure Partners va racheter le développeur et producteur d’énergies renouvelables espagnol Opdenergy pour 866 M€. Ce dernier, coté à Madrid, est actif dans le solaire, l’éolien et le stockage. Il annonce 904 MW en exploitation et près de 1 GW en construction. Il est surtout présent en Espagne, Italie, aux Etats-Unis, au Chili, au Mexique. La transaction est déjà sécurisée grâce à un accord avec les fondateurs et dirigeants qui détiennent 71% du capital.
Lors de la présentation de ses scénarios de décarbonation, Engie a appelé de ses vœux un IPCEI pour la reconversion des infrastructures gazières, ie les cavités salines de stockage et les réseaux de transport. “Nous avons besoin d’un cadre de financement”, a plaidé Claire Waysand, directrice générale adjointe.
RWE a sécurisé pour plusieurs années les services des navires “Les Alizés” et “Voltaire”, ce dernier à partir de 2027, du luxembourgeois Jan De Nul pour installer ses futurs parcs éoliens en mer, notamment le projet Thor au Danemark et le parc Hollandse Kust West VII aux Pays-Bas.
L’installateur solaire alsacien France Solar, racheté par Blue Pearl Energy en septembre 2022, veut étendre son réseau dans toute le France et recruter plus de 100 collaborateurs en 2023. un nouveau directeur général, Christophe Dillenseger, est arrivé en février pour structurer l’entreprise.
Un arrêté paru au Journal officiel précise le dimensionnement dans les immeubles d’une infrastructure collective relevant du réseau public d’électricité permettant l’installation ultérieure de points de charge. Un deuxième arrêté fixe la quote-part de chaque demandeur au raccordement à une infrastructure de recharge collective.
Enogia a été sélectionné par STX Engine pour rejoindre un consortium coréen développant un système de séquestration des gaz d’échappement des moteurs de navires. Enogia sera chargé du compresseur qui sera intégré au futur système de capture de CO2.