Les premiers chiffres de la filière EMR en France

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Lancé en novembre dernier pour ausculter cette jeune filière française, l’Observatoire français des énergies de la mer a rendu public ce mercredi son premier rapport, à l’occasion des 4è assises EMR, organisées au Havre (Seine-Maritime). Parmi les données marquantes, trois chiffres à retenir.

– 2000 emplois (en équivalent temps plein, ETP), dont 42% sont localisés dans la Région des Pays de la Loire et 26% en Île-de-France. Près de 60% de ces emplois sont affiliés au secteur de l’éolien en mer posé. On est encore loin pourtant des promesses affichés par les (ex-)turbiniers français Alstom et Areva, qui annonçaient chacun entre 5 et 6 000 emplois (directs et indirects).

Ces emplois sont majoritairement générés par les prestataires et fournisseurs de l’amont de la chaîne de valeur (1 696 ETP), c’est-à-dire les entreprises proposant sur le marché français et à l’export des éoliennes offshore posées et flottantes et des hydroliennes, des sous-ensembles, des pièces et des composants de machines, des prestations d’ingénierie, des services, etc. Contrairement aux autres filières plus matures des énergies renouvelables, peu de sociétés sont aujourd’hui positionnées sur l’installation et la maintenance.

– 1,3 Md€ d’investissements en cumulé, réalisés depuis le démarrage de la filière, toutes catégories confondues (R&D, développement, industrie, portuaire). 25% de ces investissements ont été faits par les développeurs/exploitants et plus de 70% par les entreprises prestataires ou fournisseurs de la chaîne de valeur. Ce montant n’intègre pas encore les investissements liés à la construction des parcs.

– 590 M€ de chiffre d’affaires, réalisé à 75% à l’export. Ce sont les entreprises prestataires ou fournisseurs de la chaîne de valeur de la filière qui en génèrent la quasi-totalité. Le rapport entre les investissements consentis et le chiffre d’affaires généré est « logique dans la période actuelle d’émergence de la filière », assurent les auteurs du rapport : « il s’inversera avec la mise en service des futurs parcs commerciaux éoliens en mer ». Dans l’hydrolien, la ministre de l’Energie, Ségolène Royal, a réitéré sa volonté de lancer rapidement un appel d’offres pour la réalisation de fermes commerciales. Des concertations sont actuellement menées par les Préfets pour définir précisément deux zones en Bretagne et en Normandie.

  • Consulter le rapport de l’Observatoire des énergies de la mer ci-dessous ou ici (PDF) :

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