Le cocktail de Frey : immobilier, champagne et énergies renouvelables

Print Friendly, PDF & Email

centrale-photovoltaique-michelin-cuneoDepuis le début de l’année, Frey Nouvelles Energies avance au pas de charge : la société a pris en mars une participation dans ReWatt, qui exploite des centrales solaires dans les Dom-Tom, et prépare une acquisition dans la biomasse. Et à l’international, elle vient de s’implanter en Roumanie pour développer des projets dans l’éolien et regarde l’Afrique du sud.

Cette PME familiale de Reims (Marne), qui réalise aujourd’hui 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, affiche de grandes ambitions : « nous voulons être dans les trois ou quatre premiers acteurs français du marché, avec un chiffre d’affaires compris entre 50 et 80 millions d’euros en 2013 », explique Arthur Rozen, le président. Aujourd’hui présente dans trois énergies renouvelables (éolien, solaire, biogaz), la société veut aussi se développer dans la biomasse par acquisition. Elle prévoit au total d’investir 470 millions d’euros entre 2009 et 2013. Et vise 265 MW de production d’énergies renouvelables à long terme.

L’entreprise fait partie de la Compagnie financière Frey, créée par Jean-Jacques Frey dans les années 70, qui s’est d’abord développée dans l’immobilier commercial puis dans le champagne et le vin. Nouvelle diversification en 2005 : passionné par l’environnement, Jean-Jacques Frey décide de se développer sur le jeune marché des énergies renouvelables. La maîtrise du foncier acquise dans l’immobilier (avec 160 000 mètres carré de patrimoine en France et en Espagne) va lui servir.

C’est dans l’éolien que la société démarre, en agissant comme développeur, investisseur et exploitant de projets. Elle signe un partenariat avec le groupe allemand Nordex, qui apporte son savoir-faire technique pour la construction de fermes éoliennes. Chaque parc sera détenu à 50/50 par les deux associés avec une option de rachat.

Les premiers parcs éoliens seront montés fin 2009, dans les Ardennes, pour une capacité installée de 25 MW. Et Frey compte près de 150 MW en projet, qu’elle espère concrétiser dans les 3 à 5 ans, dont 25 MW pour lesquels les permis ont été déposés. « Entre le temps nécessaire pour l’examen des dossiers, l’obtention du permis et les recours quasi systématiques, il faut 4 ans en moyenne pour sortir un projet en France, ce qui est très long », regrette Arthur Rozen.

Frey regarde donc au-delà des frontières : elle s’est implantée en Roumanie en janvier dernier, toujours avec Nordex. « Le pays veut développer l’éolien, et là-bas, on peut sortir un parc en 12 à 18 mois », poursuit le président, qui regarde aussi l’Afrique du sud, dont le tarif de rachat vient juste de sortir.

Lire la suite

1
2
Article précédentLa SNCF, nouvel investisseur dans les cleantech
Article suivantLes certificats carbone volontaires, victimes de la crise