La Couronne d’Angleterre vend ses côtes aux enchères

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round 3L’organisme qui gère les biens de la Reine d’Angleterre, le Crown Estate, est en train de finaliser de vastes enchères pour céder les droits sur 9 sites aux larges des côtes britanniques, afin d’y installer d’immenses parcs éoliens.

Cette semaine, la Couronne devrait donner des indications sur le “troisième round” de ces enchères historiques, qui pourraient lui rapporter 2 milliards de livres et porter sur l’installation de 7.000 éoliennes sur les côtes britanniques.

Depuis des mois, la Couronne négocie avec des dizaines d’entreprises internationales pour accorder des bauxde 20 ans sur 9 sites, sur lesquels elle percevra un loyer et devrait même prendre un part du capital des parcs.

Le résultat final du troisième tour de ces négociations est attendu officiellement pour dans quelques mois.

Mais les rumeurs circulent déjà : selon la presse, un site de 10 GW dans le Doggerbank, au large du sud-est de l’Angleterre, aurait été attribué à  une alliance regroupant  RWE, Scottish and Southern Energy, Statkraft et le norvégien Statoil Hydro, alliance baptisée Forewind. Scottish Power et Vattenfall seraient les favoris pour le site de 5 GW au large de Wash, sur les côtes du Norfolk.

Et Mainstream Renewable Power aurait remporté le site de 2,5 GW du Humber, au nord de l’Angleterre. D’autres groupes auraient également remporté des licences, dont un site dans le Bristol Channel pour RWE. Reste aussi à connaître les vainqueurs des sites en mer d’Irlande, au large de Hastings, de l’Ile de White et à l’est de l’Ecosse.

La construction des parcs doit démarrer vers 2013-2015. D’ici 2020, ils devraient être opérationnels et produire, pour ceux du troisième round, 25 gigawatts, soit le tiers de la production d’énergie britannique actuelle.

Roger Bright, directeur général du Crown Estate, doit donner des détails d’ici fin septembre sur le troisième tour de ces négociations, de loin le plus important : il portera au total sur des sites assez loin des côtes, principalement en mer du Nord et sur la côte sud de l’Angleterre, d’une superficie totale équivalente à celle du pays de Galles.

Les deux premiers tours ont été déjà bouclés et prévoient notamment la construction du gigantesque parc du London Array. Au total les sites attribués dans ces deux premières enchères devraient produire 8 GW.

L’ensemble des trois “rounds” britanniques aboutira ainsi à une capacité de production de 33 GW d’éolien offshore, comme annoncé l’an dernier par le gouvernement britannique qui veut être leader mondial du secteur.

De quoi alimenter les espoirs de l’Association européenne de l’éolienne qui estime que cette énergie pourrait représenter 17%  de l’électricité européenne.

Les promoteurs devront investir au total 30 à 70 milliards de livres pour construire tous ces parcs, d’autant plus coûteux qu’ils sont en eau profonde, loin du rivage. La Couronne a promis d’investir 70 millions de livres pour les aider.

Le Crown Estate, créé en 1066, rend tous ses bénéfices au Trésor britannique, et en échange l’Etat finance le train de vie de la Couronne.

Voir aussi : Repère : les plus grands parcs éoliens offshore d’Europe

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