Podcast : Hydrogène décarboné, la France peut-elle devenir leader ?

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La France a-t-elle les moyens de devenir leader dans le domaine de l’hydrogène décarboné ? C’est le thème de ce deuxième épisode du podcast Connexions de GreenUnivers, avec un débat entre Hoang Bui, Coordonnateur des stratégies nationales “hydrogène décarboné” et “décarbonation de l’industrie” au Secrétariat général pour l’investissement (SGI), et Pierre-Etienne Franc, CEO du fonds dédié à l’hydrogène Hy24, doté d’une enveloppe de 2 Mds€. Extraits. 

Quelles évolutions pour la stratégie nationale hydrogène ? 
 
“La stratégie nationale révisée est en gestation. On pourra donner les premières orientations vers la fin de l’année […] On se doit d’être agile sur les questions d’importation, d’infrastructures, de soutien à la mobilité lourde”, indique Hoang Bui.
 
2024, année clé 
 
“2023 a été une année d’attentisme, de fébrilité, et pas seulement en France car on attendait les réglementations. 2024 sera une année de décision d’investissement”, estime Pierre-Etienne Franc.
 
Faut-il ouvrir la porte aux importations ? 
 
“Par rapport aux besoins français, la stratégie, c’est d’abord un développement d’hydrogène par électrolyse. C’est le plus rapide. […] Mais le sujet des importations et des infrastructures se pose pour 2030”, reconnaît Hoang Bui.
 
“Il faut donner la chance aux connexions des pays du pourtour méditerranée qui seront les plus compétitifs en termes de production d’électricité verte. […] Le coût du transport par pipe est très faible pour l’H2 : on valorisera la capacité de la France a être un pays de passage. Pour cela, il faut construire les infrastructures d’ici 2030”, insiste Pierre-Etienne Franc.
 
La concurrence chinoise
 
“En Chine, une centaine d’acteurs déploient des électrolyseurs, plus ou moins fiables et plus ou moins efficaces. Mais ils sont en train d’apprendre. Si on ne va pas très vite, l’industrie chinoise va se retrouver devant nous, alors qu’elle ne l’est pas aujourd’hui sur le plan de la technologie. Il faut déployer le plus rapidement possible”, prévient Pierre-Etienne Franc. 
 
“Il nous faut des capacités d’électrolyse (6 GW en 2030) sur le territoire pour répondre aux besoins français, sinon on sera envahi par les équipements chinois, reconnait Hoang Bui Nous soutenons déjà plusieurs fabricants d’électrolyse qui ont des projets de gigafactories, notamment via le dispositif des IPCEI“.
 
 
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