L’Arabie saoudite dope ses futurs AO, écarte Masdar-EDF EN du tout premier

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La centrale électrique de Rabigh, alimentée au pétrole (crédit : MHI).

L’Arabie saoudite, qui avait un peu revu ses ambitions à la baisse en 2015, veut quand même installer 3,4 GW renouvelables d’ici 2020 et 9,5 GW en 2023, au minimum. Elle a déjà commencé à accélérer puisque des appels d’offres sur pas moins de 4,125 GW vont être organisés pour la seule année 2018, comme l’a annoncé hier à Abu Dhabi, Turki Al Shehri, responsable du Renewable Energy Project Development Office (REPDO; 3,3 GW sont prévus pour les projets solaires. Le mix électrique actuel du pays est 100% fossile, dont 60% à base de pétrole et le reste, de gaz.

Masdar et EDF EN figureront sans doute parmi les protagonistes, malgré leur récente mésaventure. Exclu début janvier du volet solaire du premier appel d’offres EnR de l’Arabie saoudite, leur consortium avait pourtant proposé en octobre un prix record mondial pour les 300 MW mis aux enchères : 17,9 $/MWh. Mais c’est le saoudien Acwa Power qui se retrouve maintenant en tête de la toute dernière short list, en compétition avec un consortium emmené par le japonais Marubeni, avec des offres respectives bien supérieures, à 23,6$/MWh et 26,6/$/MWh.

Appels d’offres saoudien, lauréat saoudien ?

Le choix du lauréat pour ce méga-projet localisé à Sakaka, dans la province Al Jouf au nord du pays, sera fait d’ici la fin du mois, par REPDO. Turki Al Shehri a justifié la décision d’écarter Masdar-EDF EN en expliquant que le développement des énergies renouvelables dans le pays doit certes se faire avec le LCOE (levelized cost of energy) le plus bas possible mais aussi maximiser la création de valeur à l’intérieur du royaume. Ce qui pourrait pointer un déficit de contenu local dans l’offre de Masdar-EDF EN, en comparaison de celle de son concurrent, ou l’insuffisante association de financeurs nationaux. Le cahier des charges prévoyait en tous cas 30% de contenu local.

Les principaux intéressés n’ayant pas vraiment donné d’explication précise, les interprétations sont allées bon train, pointant un tarif irréaliste qui fragilise les prochains appels d’offres faute de participants, et une technologie peut-être non mature. Mais un fin connaisseur des marchés internationaux pointe tout simplement le fait que « les saoudiens ne veulent pas donner à ...

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