On attendait un succès pour le premier green bond souverain français, et le résultat est au rendez-vous. L’Etat a emprunté 7 milliards d’euros alors que la demande totale a atteint quelque 23,5 milliards, émanant “d’une large variété d’investisseurs internationaux, européens et français, intéressés par les titres de dette française à long terme comme par les caractéristiques environnementales innovantes de cette obligation”, selon un communiqué du ministère de l’Environnement publié hier soir. Au-delà de l’Hexagone, les souscripteurs des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des pays nordiques ont été particulièrement intéressés (voir graphique ci-dessous).

Cette obligation assimilable du Trésor (OAT) verte aura une maturité de 22 ans (échéance 2039). Le taux de rendement à l’émission est de 1,741%, “soit un niveau inférieur au taux moyen de l’encours de la dette au 31 décembre 2016 de 2,0% pour une maturité moyenne de 7 ans et demi”, indique le ministère qui précise que les conditions d’émission sont comparables à celle d’une OAT classique.
Les raisons du succès ? Outre le bon track record du gouvernement français, Jérôme Broustra, responsable de la gestion de taux d’Axa IM, qui a souscrit à ce green bond (autour de 150 M€) en cite trois principales : ...