Pour son premier investissement, l’ex-ministre du Redressement productif a choisi l’entreprise bretonne NewWind et sa micro-éolienne en forme d’arbre. C’est à travers sa société, “Les équipes du Made in France”, qu’Arnaud Montebourg vient d’engager 56 000 euros – sur un budget de 100 000 – dans la jeune pousse. Il devient du même coup président du conseil de surveillance et – alors que l’entreprise lance ses pré-séries – s’engage à trouver des fonds pour assurer sa croissance, y compris à l’international.
« Succès inéluctable »
Arnaud Montebourg embarque à bord de NewWind quatre ans après sa création par Jérôme Michaud-Larivière, au moment où le succès paraît « inéluctable », dixit le nouvel actionnaire. Et pour cause, NewWind, qui ne génère toujours aucun chiffre d’affaires, arrive sur le marché avec quelques arguments convaincants.
Eiffage et Derichebourg dans la boucle
Tout d’abord, la jeune pousse s’est associée à deux poids lourds pour la fabrication et l’entretien de son arbre. Eiffage produira le tronc et les branches, en acier, tandis que Derichebourg se chargera de l’électrification, la pause et la maintenance. Les feuilles – une quarantaine par arbre – sont fabriquées en plastique bio-sourcé par un troisième fournisseur, resté anonyme.
Plus de 1000 commandes enregistrées
La société affiche déjà un carnet de commandes bien rempli : « plus de 1 000 commandes nous ont déjà été passées », confie Jérôme Michaud-Larivière. Mais avant de débuter réellement la commercialisation de ses arbres – à un prix cible de 30 000 euros l’unité – NewWind va en livrer une petite dizaine en pré-séries à des clients tels qu’Engie (qui les exposera à la Cop21), Icade, Unibail Rodamco ou encore la mairie de Velizy-Villacoublay.
Applications multiples
Et la petite équipe de 11 personnes voit déjà plus loin : « dans la mécanique des fluides, l’air et l’eau, c’est la même chose, indique Jérôme Michaud-Larivière, à terme, notre technologie a donc vocation à produire à partir de tous les fluides, dans les bâtiments par exemple ». L’entreprise envisage également une miniaturisation de son procédé au point « qu’il en deviendrait invisible ».
Jusqu’à 15 millions d’euros recherchés
NewWind est actuellement en train de finaliser une quatrième augmentation de capital de 3 millions d’euros, s’ajoutant au 1,25 million déjà levé. « Si le marché répond favorablement, nous devrons aller très vite pour prendre position, y compris sur des territoires lointains. Il nous faudrait alors entre 10 et 15 millions d’euros », annonce Jérôme Michaud-Larivière.
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