Les échos de Time to Change

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@Jacopo Landi

La 3e édition du Forum Time to Change, organisée par l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i), GreenUnivers et Option Finance, réunit quelque 800 financeurs et dirigeants de sociétés de la transition énergétique et climatique les 26 & 27 mars à Deauville. Florilège d’informations glanées lors de la première journée dans les conférences et les allées. 

  • Prochain closing pour Sosteneo : la société de gestion italo-australienne, lancée fin 2022 avec le soutien de Generali, qui détient 70% du capital, vise un closing de son premier fonds, Energy Transition 1, entre 700 et 750 M€ d’ici fin 2024-début 2025. Ce fonds infra investit sur des actifs greenfield de production d’énergie renouvelable et de stockage. Il a acquis début mars 49% de Enel Libra Flexsys, l’activité de stockage de l’énergéticien italien, qui détient un portefeuille de 23 projets de batteries d’une capacité de 1,7 GW. “Nous recherchons les infras qui permettent de renforcer les réseaux, tout en procurant des revenus réguliers et prévisibles sur le long terme”, précise Umberto Tamburrino, CEO, intervenant lors de la plénière sur les énergies renouvelables. Il a aussi misé sur un projet solaire + hydrogène dans le sud de l’Italie, dans la région de la Puglia, aux côtés du groupe Edison. Un deuxième millésime est déjà en préparation.
  • Les préconisations d’Eurazeo pour l’industrie verte : selon Sylvain Makaya, partner d’Eurazeo, qui a lancé un fonds doté de 340 M€ pour investir dans des projets industriels dès 2018, la loi sur l’industrie verte votée à l’automne 2023 a permis de “faire un bout du chemin, mais on est resté au milieu du gué”. Pour que les fonds privés soutiennent davantage le transition de l’industrie, il recommande de 1/ constituer un “inventaire” de sociétés éligibles qui ont besoin de verdir leurs équipements et sites industriels, 2/ mettre en avant ce deal flow avec les besoins de financement nécessaires et 3/ réaliser un reporting. “Cela permettrait de mieux flécher les financements et d’éviter les détournements”, estime-t-il.
  • Un fonds multi-sectoriel pour Demeter : le nouveau fonds venture tech en préparation, Innovation for adaptation and mitigation of climate change, qui vise une collecte de 150 M€, espère un premier closing à 50 M€ à la fin du 1er semestre 2024. Son originalité ? Il ciblera trois thématiques principales : l’innovation pour l’énergie, la mobilité et l’agriculture durable. “Nous les avons réunies car il y a de plus en plus de convergences et d’interactions entre ces domaines. Par exemple, poser des panneaux solaires sur des cultures a un impact positif sur l’agriculture et sur la consommation d’eau”, explique Sophie Paturle, partner de la société de gestion dédiée aux cleantech, intervenante lors de la plénière “La tech peut-elle sauver le climat ?”
  • Nouveau fonds de dette pour RGreen Invest et une cible de 1 Md€ dans l’equity : la société de gestion fondée et présidée par Nicolas Rochon commence la commercialisation de son 4e fonds de dette senior court terme, Infrabridge IV. Classé article 9 SFDR, il vise à financer des projets liés aux énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie…) et à l’électrification des usages (stockage, recharge rapide de véhicules, gestion des réseaux). Par ailleurs, RGreen compte lever pas moins de 1 Md€ cette année pour son nouveau millésime en equity contre 670 M€ pour le fonds précédent, sur une géographie plus internationale incluant l’Amérique du Nord et l’Asie.
  • Levée par Air Booster auprès de Team for the Planet : le spécialiste des murs aérothermiques vient de finaliser un tour de table de 1,5 M€ auprès du fonds d’investissement citoyen à but non lucratif. Objectif pour la start-up, qui promet une production de chaleur à faible coût grâce à la récupération de l’énergie du soleil sur des murs en tôle : accélérer la R&D ainsi que le déploiement de sa solution, de même que commencer à préparer le terrain pour une future internationalisation. La société bordelaise envisage de doubler ses effectifs, de huit collaborateurs actuellement, en recrutant des ingénieurs et en étoffant aussi ses forces commerciales. Désormais, « nous allons solliciter des acteurs comme Bpifrance, les banques, l’Ademe ainsi que la Région Nouvelle Aquitaine pour compléter en non-dilutif », indique le fondateur d’Air Booster, Christophe Fourcaud. 

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