Les échos de Time to Change [2e jour]

Print Friendly, PDF & Email
@Jacopo Landi

Sélection d’informations collectées lors de la deuxième journée de la 3e édition du Forum Time to Change, organisée par l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i), GreenUnivers et Option Finance les 26 & 27 mars à Deauville.

  • “L’hydrogène, c’est ‘so 2021’, c’est comme le metavers. La mode est un peu passée quand même”, a formulé Xavier Barbaro, PDG de Neoen, lors d’une table ronde consacrée aux EnR. Dans l’électricité, l’arrivée de ces EnR “est d’une magnitude telle qu’il parait inutile d’aller chercher de nouveaux métiers”, estime le dirigeant, il suffit de faire monter en puissance les technologies et modèles éprouvés. En particulier l’éolien et le solaire soutenus par le stockage, trois solutions sur lesquelles le puissant développeur-producteur français s’est concentré alors que son approche était plus large il y a quinze ans.
  • “Nous cherchons 20 M€ en série A pour Holosolis”, a annoncé Karine Vernier, directrice générale d’InnoEnergy cofondateur de ce projet d’usine solaire en Moselle avec Idec et TSE rejoints par Armor Group. Cette collecte doit être bouclée avant l’été, reste fléchée vers les études d’ingénierie avant d’examiner une augmentation de capital plus importante pour construire l’usine prévue pour 2025.
  • La levée de fonds de GravitHy passe de 70 M€ à 84 M€. L’augmentation doit permettre d’anticiper la réplique à l’étranger de son modèle d’usine produisant du fer décarboné – l’ingrédient de base de l’acier – avec de l’hydrogène vert. “Nous sommes rattrapés par la demande”, assure Karine Vernier. La dirigeante d’InnoEnergy préside le consortium GravitHy. Un deuxième site est à l’étude en Finlande.
  • Le fonds public de garantie pour les corporate PPA de Bpifrance soutient un deuxième contrat, après Arkolia-Bonduelle. En l’occurrence entre l’industriel japonais des produits en carbone et graphite synthétique Tokai Cobex et le développeur-exploitant basé en Allemagne Clearvise AG pour la centrale solaire Chassiecq de 36,4 MW en Nouvelle-Aquitaine, à mettre en service cette année.   
  • TimeToAct Capital lance un fonds visant 50 M€. Fondé par Damien Ricordeau (Finergreen) et piloté par Frédéric Payet, pour investir dans les projets de transition énergétique, les entreprises de la transition écologique et dans les projets dits nature based solutions, en particulier la plantation d’arbres. En France, un premier projet doit reforester 2 000 hectares de vignes dégradées dans le Bordelais. Il est financé par des crédits carbone évalués autour de 40€ la tonne de CO2 absorbé. TimeToAct vient d’obtenir son agrément AMF pour exercer en tant que société de gestion. 
  • Le financeur participatif Lendosphere accueille un premier projet de crédits carbone. Il est préparé par Hummingbirds en Ouganda pour amorcer la reforestation par lots, la restauration et la conservation de zones forestières sur 38 000 hectares. Baptisé Mount Kei Reforestation, il vise une collecte de 1,75 M€ sur la plateforme, en est à 820 000€ et sert un intérêt de 8,75%.

    Sienna Private Crédit boucle un troisième préfinancement d’opérations d’économies d’énergie dans le cadre de MaPrimeRénov et des CEE, avec un opérateur spécialisé de taille intermédiaire. Le premier date de 2021.
  • Sienna Private Credit est aussi associé à Novawatt pour accompagner via un prêt bridge de 10 M€ la diversification vers la méthanisation de ce propriétaire-exploitant de petites centrales à gaz ou diesel (150 MW en tout). Dirigée par Franck Rabut , Novawatt a créé GED, une société commune (60/40) avec la société d’ingénierie Valotech pour investir dans trois méthaniseurs agricoles pour le moment, dont un en service et un autre en construction. Le biométhane doit contribuer à décarboner l’activité de Novawatt.
  • Le fonds Argos Climate Action compte atteindre son objectif de 300 M€ d’ici l’été, après un premier bouclage en août, puis un deuxième en décembre dernier qui a permis à la société de capital-investissement Argos Wityu de réunir 170 M€ à fin 2023 pour son fonds de décarbonation, indique Jack Azoulay, associé senior chez Argos Wityu. Dévolu à la transformation environnementale des PME et ETI européennes non cotées via des prises de participations majoritaires, le fonds a réalisé son premier investissement en décembre 2023 en entrant au capital du spécialiste italien du transport et de la logistique Bracchi. 

Article précédentUn nouvel acteur se lance dans le stockage diffus par batteries
Article suivantLa planification énergétique de retour à l’Assemblée nationale