Paris préfère remplacer plutôt que rénover les 1900 bornes Autolib’

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(@AvereFrance)

Remplacer plutôt que réparer. C’est une logique plutôt XXe siècle que la Ville de Paris impose dans la compétition pour la future concession des 352 stations de recharge multi-bornes de véhicules électriques (VE) en voirie. Ces dernières sont un héritage de l’ancien réseau Autolib’, qui a été à moitié abandonné, à moitié remis en service en l’état en 2018 par la Ville. La future offre vise à recharger tous les modèles de voitures et deux-roues électriques, plus rapidement qu’avant.

L’appel d’offres organisé par la mairie pour disposer d’un réseau modernisé opéré par un industriel (comme Vinci, EDF, Bouygues…) a donné lieu à un dépôt des offres le 20 janvier dernier, l’heureux gagnant devant être désigné au second semestre 2020. Le cahier des charges, que GreenUnivers a pu consulter, exige expressément la dépose de toutes les bornes ex-Autolib’ exploitées par Bolloré entre 2011 et 2018, soit pas moins de 1 900 bornes d’alimentation. En revanche, la direction de la voirie et des déplacements de la Ville de Paris laisse le futur lauréat libre de décider du sort des 270 bornes municipales Bélib, aujourd’hui gérées par Izivia, filiale d’EDF.

Interrogations écologiques

Cette mise au rebut de presque 2 000 appareils imposera au futur concessionnaire d’en acheter et installer de nouveaux, donc des frais et des travaux dans chacune des 352 stations. Ces dernières avaient coûté environ 60 000 euros l’unité lors de la mise en place il y a neuf ans. D’un point de vue écologique, la démarche de la capitale, qui se veut pourtant un modèle en la matière, interroge aussi : elle consiste à se débarrasser d’appareils qu’il aurait été possible de « retrofiter », c’est-à-dire de rénover et renforcer, en passant de 3 kW de puissance à 7 kW notamment.

Interrogé sur ce choix, Thierry Bourdas, chargé de mission mobilités électriques de la Ville de Paris, l’explique par trois raisons principales. Primo, la volonté de faciliter la maintenance de l’infrastructure parisienne, composée des bornes ex-Autolib’ et des Bélib. La ville ne veut pas dépendre ...

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