Techval chauffe les déchets alimentaires pour les recycler

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La PME normande a conçu une machine pour traiter les déchets alimentaires  de la grande distribution adaptée d’une technologie d’origine sud-coréenne.

Pas facile pour les grandes surfaces de traiter les fruits et légumes et autres barquettes de poissons ou viande qui arrivent chaque jour à péremption. Pour éviter qu’ils ne soient enfouis ou incinérés, Techval, une entreprise de Fécamp (Seine-Maritime) spécialisée dans le traitement sur site des déchets de la distribution et de l’industrie, a désormais une arme : la Lyophival, une machine qui repose sur une technologie brevetée de broyage et de lyophilisation.

Cette imposante pièce de 3 tonnes a été conçue initialement pour l’industrie par une société sud-coréenne, Gaia. Techval a travaillé avec elle pour développer une version adaptée aux besoins des grandes surfaces, dont la PME normande a l’exclusivité de la distribution dans les 27 pays de l’Union européenne.

Un process simple

La Lyophival permet de traiter tous les déchets alimentaires, avec ou sans emballages. Seuls les produits en verre, en métal ou en grès ne peuvent être absorbés. Les déchets sont broyés et chauffés dans un bain d’huile approchant les 100 degrés C pendant un cycle de 6 à 10 heures pour être totalement déshydratés. La valorisation est ensuite multiple : le produit transformé peut être utilisé comme compost après maturation et le process permet aussi de récupérer de l’eau filtrée pour l’arrosage ou le nettoyage des sols. Enfin, les graisses et huiles sont stockées dans des fûts pour être reconvertis en adjuvants pour des carburants. La machine a la capacité de traiter 1,2 tonne de déchets alimentaires par jour.

« Nous avons démarré la commercialisation en France et, en 2011, nous attaquons les autres pays européens », indique Christophe Billion, fondateur et président de la PME qui vient de lever 2 millions d’euros auprès d’investisseurs régionaux pour faciliter son développement. Quelques enseignes ont commencé à s’intéresser à cette machine dont le coût avoisine tout de même les 120 000 euros.

Fondée en 2001, Techval, qui emploie une soixantaine de salariés, compte bien sur la Lyophival pour passer rapidement de 12 à 15 millions d’euros de chiffre d’affaires. Car si elle doit faire face à la concurrence d’autres sociétés utilisant des technologies différentes, comme Green Environment Technology (GET), implantée en région parisienne, la PME compte aussi sur la croissance du marché de la valorisation des déchets alimentaires.

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