L’Eco-mobilité en Ile-de-France passera par un bouquet d’offres

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Les grands groupes répondent présent avec des offres de produits, de solutions, et de services, aussi diverses que les demandes des usagers. “Nous sommes entrés dans une ère de rupture”, observe Philippe Payen, directeur de la stratégie et de la recherche de Veolia Transport. “Nous misons beaucoup sur les véhicules électriques… La billettique est aussi une formidable opportunité que nous devons exploiter. Avec un même billet, il sera possible demain de prendre un train de banlieue puis une voiture en autopartage pour jouer la complémentarité”.

Une autre piste nous est présentée par GDF Suez. “Nous avons développé le gaz naturel , qui émet 20% de moins d’émissions de gaz à effet de serre que l’essence, et nous travaillons aujourd’hui beaucoup sur le biogaz” indique Olivier Bordelanne, chef de projet “gaz naturel véhicules”. “Nous avons besoin de collaborer avec les constructeurs pour adapter les motorisations, mais la technologie existe. Le frein reste l’alimentation en carburant : le groupe va mettre en place un réseau de 50 stations d’ici à 2010 sur le territoire”. Il regarde aussi du côté des véhicules électriques : “nous ne ferons pas tout mais nous devrons préparer un portefeuille de solutions”, conclut Olivier Bordelanne.

Jusqu’où ira l’innovation dans les transports (plus) durables ? Pour François Bellanger, directeur de Transit-City, “il faut regarder ce qui se passe ailleurs dans le monde. Les véhicules traditionnels en Inde ou en Thaïlande, (les rickshaws) de l’ère pré-voiture, pourraient être nos véhicules urbains du futur, dans l’ère post-voiture”. Beaucoup de projets vont éclore, et si tous ne marcheront pas, aucune piste ne doit être négligée.

Sur ces nouveaux marchés, les start-up sont aussi en première ligne. Trois sociétés éco-innovantes franciliennes été mises en lumière dans un reportage filmé : Comuto et son offre de service internet pour le covoiturage, Urban-Cab et ses tricycles électriques pour la mobilité douce des personnes et la logistique urbaine décarbonnée, et 3G Trans et sa technologie pour rendre les transports électriques moins énergivores. Ces 3 sociétés font partie des dizaines de PME innovantes pionnières de l’éco-mobilité en Ile-de-France.

Au-delà des évolutions technologiques, une piste d’innovation prometteuse passe par le développement de l’information quant à l’offre de transport disponible. Elle a été explorée par Ludovic Bu, président de l’association Voiture & co, qui a fait le constat que de nombreuses sources d’informations diffuses et éparpillées existent, sans que l’usager les connaissent ou soit en mesure de les exploiter. L’enjeu du futur du transport passe en effet par la capacité d’offrir à chaque profil de besoin (trajet domicile travail, familial, touristique, ponctuel ou régulier…) une solution adaptée : répondre de manière pertinente aux besoins permettra d’optimiser les usages et de réduire en conséquence les impacts environnementaux.

“Aujourd’hui, il existe cinq sociétés d’auto-partage à Paris, mais peu de gens le savent”, insiste Ludovic Bu pour démontrer le besoin de multiplier la création de plates-formes d’information pour les usagers. Pour lui, dans les prochaines années, les employeurs vont jouer un rôle déterminant dans le développement de l’éco-mobilité : “ceux qui sont implantés dans des zones mal desservies vont devoir offrir des solutions à leurs salariés”. Cette évolution doit s’accompagner d’une évolution culturelle. Comme l’a rappelé le sociologue Bruno Marzloff au travers d’une intervention filmée : “la voiture doit cesser d’être un objet pour devenir un service”, permettant d’évoluer vers des services de location et d’usage partagé.

Prochaine conférence le 24 septembre sur le thème : “L’eau : l’économiser et la protéger”. Renseignements sur le site Innov’Eco.

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