Au Portugal, l’énergie des vagues prend l’eau

Print Friendly, PDF & Email

pelamisTransformer le mouvement des vagues en électricité n’est pas encore un pari gagné. Pour preuve, les difficultés rencontrées par le parc Aguçadoura, à 5 kilomètres des côtes du nord du Portugal, présenté par ses promoteurs comme « le plus grand parc houlomoteur du monde ».

Des Pelamis, ces longs tuyaux aux allures de serpents de mer qui flottent à la surface de l’eau, devaient transformer le mouvement des vagues en énergie. Chaque Pelamis devait produire 750 KW, soit 2,25 MW au total pour l’installation, de quoi alimenter 1.500 foyers portugais. Et ce n’était là que la première phase du projet puisque, au total, 28 Pelamis étaient prévus, avec une capacité de production de 21 MW.

Ces machines ont été conçues par la société britannique Pelamis Wave Power, actionnaire du projet Aguçadoura au côté de la compagnie d’électricité Energias de Portugal et du fonds d’investissement australien Babcock & Brown.

Elles ont été installées entre juillet et septembre 2008  pour un coût évalué entre 9 et 11,5 millions d’euros. C’était la première phase d’un projet beaucoup plus ambitieux puisque 28 Pelamis étaient prévus au total, avec une capacité de production totale de 21 MW.

Las ! Les Pelamis ont dû être déconnectés et sortis de l’eau à la suite d’une série de problèmes techniques, révélés par l’International Herald Tribune. Selon des explications avancées par un porte-parole du parc, c’est un problème récurrent au niveau des articulations des vérins hydrauliques des Pelamis qui a justifié leur retrait.

Le parc est confronté à une autre difficulté, financière cette fois : Babcock & Brown, qui détient 35% des parts, a été placé en liquidation judiciaire. Ce qui risque de faire définitivement couler le projet.

D’autres projets d’énergie marine sont en cours d’expérimentation. Seagen, la plus grosse éolienne du monde, a été installée aux larges des côtes d’Irlande du nord. Et en France, EDF prépare pour 2012 la mise en service d’un premier parc hydrolien au large de Paimpol, dans les côtes d’Armor.

Article précédentLes électriciens européens visent le zéro CO2
Article suivantEn France, 30 millions d’aides pour les Eco-entrepreneurs