Les entreprises américaines passent au vert… lentement

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greenjobsL’économie verte se met en place aux Etats-Unis, mais à un rythme encore lent. C’est le message du second rapport « State of green business 2009 » rédigé par Joel Makower, éditeur du site américain GreenBiz, qui passe en revue vingt indicateurs, des investissements dans le « green » au recyclage en passant par l’usage de l’eau et les emplois verts.

Pour lui, les actions engagées ne sont pas à la hauteur de l’enjeu environnemental.

Selon le rapport, les émissions de gaz à effet de serre du pays ont augmenté de 1,4% en 2007, le nombre de salariés faisant du télétravail a diminué de 9,5 millions à 8,6 millions en 2008 et seules 140 grandes entreprises ont publié leur bilan carbone (selon le programme Carbon Disclosure), contre 146 en 2007.

Du côté des bonnes nouvelles, le rapport égrène plusieurs chiffres encourageants pour 2008 : un record de 7,5 milliards de dollars d’investissement par le capital risque dans les cleantechs, un autre record de 928 brevets déposés dans les énergies propres (voir tableau ci-dessous), plus de 9 millions d’emplois dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, un doublement du nombre d’immeubles « verts » (respectant la certification la plus exigeante aux Etats-Unis LEED, leadership in energy and environmental design), une augmentation de l’utilisation du papier recyclé…

brevetsus

Encore plus encourageant peut-être, le rapport note que lors des crises précédentes, les entreprises avaient coupé leur budget en faveur de l’environnement et suspendu leurs actions. Rien de tel aujourd’hui.

Et il cite plusieurs annonces  récentes : Coca-Cola veut doubler sa flotte de véhicules hybrides, Wal-Mart va aider ses fournisseurs au Salvador et au Guatemala à réduire leur intensité énergétique, à économiser l’eau et les matières premières, la Bank of America envisage de supprimer les prêts aux producteurs de charbon dont les modes d’extraction sont trop dévastateurs pour l’environnement…

Il est vrai que le contexte général s’y prête, Barack Obama ayant donné des signes très clairs de sa volonté de bâtir une économie « verte », investissements à l’appui.

Accéder au rapport complet ici.

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