Les Américains se ruent sur l’éthanol de sucre brésilien

Print Friendly, PDF & Email

Plus de 600 millions de dollars ont été investis en une seule semaine sur l’éthanol de sucre par deux géants américains de l’agro-industrie, Monsanto et Archer Daniels Midland (ADM), qui se bousculent pour racheter des producteurs brésiliens.

L’américain Monsanto a annoncé qu’il rachetait le groupe Aly Participacoes pour 290 millions de dollars, un groupe qui possède deux joyaux : CanaVialis, le leader mondial des semences et technologies de culture de canne à sucre, et Alellyx, une société de recherche génétique spécialisée sur la canne à sucre. Monsanto a expliqué qu’il s’attendait à une hausse de la demande à la fois de sucre et d’éthanol.

Archer Daniels Midland (ADM), le leader mondial des cultures céréalières, a lui investi dans deux sites de production de bioéthanol de canne à sucre, dans le cadre d’une joint-venture avec le groupe familial brésilien Grupo Cabrera, un très gros producteur de canne à sucre.

ADM et son associé brésilien investiront ensemble 500 millions de dollars (dont 370 millions pour ADM) et veulent étendre leur production par la suite.

Ces deux sites, en construction, l’un dans le Minas Gerais, l’autre dans le Goias, commenceront à produire à partir de juin 2009, avec une capacité totale de 3 millions de tonnes de canne à sucre par an.

ADM produit de l’éthanol de maïs aux Etats-Unis, du biodiesel en Europe et en Amérique du sud et du Nord, et de l’éthanol d’huile de palme en Asie, mais fait face actuellement à une désaffection pour l’éthanol de maïs aux Etats-Unis. C’est la première fois qu’il se lance dans l’éthanol de canne à sucre.

Le Brésil possède environ 30 sites de production d’éthanol de sucre, dont il est le premier producteur mondial.

Selon Datagro, 546 millions de tonnes de canne à sucre seront broyés au Brésil suite à la récolte 2009, dont 60% seront transformées en éthanol, dans ce pays devenu le roi des investissements pour les biocarburants.

Article précédentMitsubishi Electric croit au solaire et aux pompes à chaleur
Article suivantRendez-vous “marché du carbone” avec BlueNext : l’impact de l’élection d’Obama