Ademe : 800 M€ pour les AMI au premier semestre 2012

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L’année 2012 sera faste pour les investissements réalisés par l’Ademe dans le cadre des appels à manifestations d’intérêt (AMI) : plus de 800 millions d’euros seront engagés — c’est-à-dire attribués, même si les versements sont étalés — sur une soixantaine de projets au premier semestre, a annoncé, vendredi, son nouveau président, François Loos.

Les dépenses de l’Agence sont donc nettement accélérées par rapport aux 140 millions d’euros engagés en 2011, auxquels doivent s’ajouter plus de 200 millions d’euros d’engagements en cours de finalisation.

Sur une enveloppe globale de 2,8 milliards d’euros confiée à l’Ademe pour la gestion des Investissements d’avenir, François Loos affirme qu’il reste encore à l’Agence plus d’un milliard d’euros. Est-ce assez pour subvenir aux besoins des filières vertes ? “Avons-nous le budget nécessaire pour les ambitions de tout le monde ? Non. Mais nous avons le budget nécessaire pour réaliser nos ambitions”, rétorque-t-il.

Plus vite, plus loin, plus fort

“Nous sommes là pour tirer les initiatives, pour être des précurseurs, mais nous ne pouvons pas tout payer”, insiste François Loos, pour qui il est nécessaire d’obtenir que les acteurs des filières se mobilisent, même sans subventions. En attendant, il faut que “le développement durable reste une constante politique”, martèle-t-il. Ainsi, le président de l’Ademe annonce sa volonté de peser dans la réalisation de la programmation pluriannuelle des investissements énergétiques (PPI), au deuxième semestre de cette année.

Si François Loos affirme que l’Ademe a besoin “d’aller plus vite, plus loin et plus fort” cette année pour soutenir le développement durable, il a aussi fait un bilan positif de l’année 2011. Le Fonds chaleur, par exemple, qui soutient le développement de la production de chaleur à partir des énergies renouvelables, a contribué à l’installation de 755 sites en 2011, pour un montant de 252 millions d’euros. En trois ans, ce dispositif a permis la mise en place de plus de 1 800 installations pour un montant de 684 millions d’euros d’aides.

Deux tiers d’avances remboursables

Tout l’argent n’ira pas définitivement aux entreprises : la règle des Investissements d’avenir est d’allouer ces fonds aux deux-tiers en avances remboursables et un tiers seulement en subventions. Contrairement, par exemple, au Département américain de l’Energie, l’Ademe ne publie pas la liste des entreprises lauréates et des fonds distribués, au nom du secret industriel. Généralement, elle ne communique pas non plus d’avance  le montant des enveloppes prévues pour chaque AMI, pour éviter une inflation de demandes. L’Ademe ne gère pas non plus toutes les aides aux cleantech puisque, notamment, les appels d’offres pour les installations photovoltaïques sont pilotés par la Commission de régulation de l’énergie.

Le nombre de projets a ralenti par rapport à 2011 : l’Ademe a lancé 7 AMI qui clôtureront en 2012-13, contre 18 en 2011, un nombre élevé qui explique le haut niveau des fonds en passe d’être engagés au premier semestre 2012. Les appels en cours portent sur des secteurs comme l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques dans une douzaine de 12 villes pilotes, les biens et services éco-conçus, la géothermie, les navires du futur.

 

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