La finance durable prête à accélérer la transition énergétique [Dossier]

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Alors que l’intérêt pour la transition énergétique n’a jamais été aussi grand, comment la finance peut-elle agir pour accélérer son déploiement ? La question a été au centre des travaux de Time to Change, le premier forum climat, énergies et finance durable organisé par l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i), Option Finance et GreenUnivers les 23 et 24 mars à Deauville, auquel ont participé environ 500 professionnels.

Les investisseurs ont bien compris que le secteur offre de multiples opportunités et sont prêts à faire leur part. La pression pour financer des projets et des entreprises contribuant à la décarbonation de l’économie est d’ailleurs très forte, via notamment les articles 8 et 9 de la réglementation européenne SFDR (Sustainable finance disclosure regulation), entrée en vigueur il y a exactement un an. 

Le développement des énergies renouvelables n’est plus seulement lié à la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique mais aussi de contribuer à l’indépendance énergétique de l’Europe. Mais la France a du retard dans ce domaine. Les outils de la finance durable pourraient faciliter le rattrapage, notamment les green bonds, pourvu que la réglementation évolue en réduisant les obstacles qui bloquent la construction des projets. 

Les nouvelles énergies avancent dans un contexte tendu. La tension générée par le niveau élevé des prix de l’électricité n’a fait qu’augmenter avec la guerre en Ukraine. Des entreprises cherchent donc à signer des contrats directs (les Power purchase agreements)avec les producteurs d’électricité renouvelable pour se protéger de l’envolée des tarifs.

Les secteurs encore émergents de l’hydrogène décarboné et de l’éolien flottant ont été particulièrement évoqués par les participants, avec des tables rondes dédiées. Les technologies mûrissent, la compétitivité s’approche mais des questions demeurent pour leur développement à grande échelle, notamment l’acceptabilité par les citoyens et la bancabilité des projets.

La transition vers les EnR suscite de l’espoir pour la décarbonation, mais ne fera pas disparaître les rapports de force que dessinent les chaînes d’approvisionnement des matières premières. Une nouvelle géopolitique s’esquisse avec des risques de dépendance forts. Parmi les solutions, le recyclage des métaux apparaît incontournable. 

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