La filiale de Natixis dédiée à l’investissement responsable a indiqué hier soir être entrée en négociations exclusives avec le fonds londonien Althelia Ecosphere en vue de son acquisition. Objectif : « créer un leader Européen de l’investissement dans le capital naturel ». Kesako ?
Un modèle économique pour la nature
Et si le seul moyen d’enrayer la perte de biodiversité et l’épuisement de nos ressources naturelles consistait à donner une valeur économique à tous les services qu’elles nous procurent, en premier lieu celui de rendre possible la vie humaine ? C’est à peu près ce que recouvre la notion de « capital naturel » qui se définit comme l’ensemble des stocks mondiaux d’ « actifs naturels » nous fournissant des services écosystémiques tels que la nourriture, l’eau potable, les matières végétales, etc.
L’idée d’élaborer un « modèle économique pour la nature », quoique dérangeante d’un point de vue moral, est pourtant prônée par la Banque européenne d’investissement et désormais par Mirova et son partenaire britannique.
Un fonds de 101 M€
Créé en 2012, Althelia Ecosphere a levé en 2013 un fonds de 101 M€ (abondé par des sponsors privés et publics) baptisé Climate Fund et aujourd’hui déployé à moitié dans six projets de conservation/restauration de la biodiversité. Les performances sont évaluées d’un point de vue social, environnemental mais aussi économique. En l’occurrence, le retour sur investissement est permis, par ...
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