Après un deuxième trimestre record avec plus de 95 M€ investis par les fonds de private equity français dans les sociétés des cleantech, le troisième trimestre marque un net reflux : les investissements atteignent seulement 29,2 M€, selon le baromètre trimestriel du Club Cleantech de l’Afic (Association des investisseurs en capital) réalisé avec les données de GreenUnivers en partenariat avec Ernst & Young.
Le baromètre recense au total 11 opérations, contre 18 le trimestre précédent. La période estivale est traditionnellement moins active et par ailleurs, la crise financière européenne a aussi pu freiner certaines opérations.
Le retour des secteurs traditionnels
Par secteurs, on constate un retour en force de domaines traditionnels (eau, recyclage) alors que les cleantech plus “nouvelles” (mobilité électrique, énergies vertes…) sont en perte de vitesse ce trimestre. En valeur, c’est en effet le secteur du traitement de l’eau, de l’air et des sols qui arrive en première position avec 11,1 M€ levés par 2 sociétés. Les énergies renouvelables sont en chute avec seulement 3 levées de fonds pour un montant de 9 M€, contre huit deals pour près de 52 M€ au deuxième trimestre.
Dans l’efficacité énergétique (bâtiment vert…), 3 levées de fonds ont été comptabilisées pour 5,5 M€. Enfin, le recyclage affiche également 3 deals pour 3,6 M€. Un absent ce trimestre : le secteur des transports, qui n’a attiré aucun investisseur.
Le plus gros deal à 8 M€
Par stade de maturité, le capital risque domine en nombre d’opérations (6 pour 8,1 M€), et le capital développement en montant (20,6 M€ investis dans quatre entreprises).
Enfin, dans le classement des deals les plus importants, Orège (traitement de l’eau) arrive en tête avec 8 M€ levés, devant RPI (mini-centrale hydroélectriques), une société espagnole qui a bénéficié du soutien du fonds français Demeter, et Sources (traitement de l’eau).
Pour voir le détail des investissements par secteur et par stade de maturité, Baromètre AFIC Club Cleantech 3e trimestre 2011 (PDF).