Bénéfice diminué de moitié pour First Solar au 2T, marge nettement réduite

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Le n°1 américain des panneaux solaires First Solar a durement souffert de la concurrence asiatique, qui écrase les prix, et du ralentissement de la demande en Europe : il a annoncé un chiffre d’affaires de 533 M$ au 2ème trimestre, en baisse de 9%, et un bénéfice net divisé par deux, à 61,1 millions contre 159 M un an plus tôt.

Ses recettes ont pâti d’une diminution de 24% du prix des panneaux et d’une baisse de 20% des recettes générées par l’activité d’installation de centrales solaires, compensées en partie par une hausse de 22% des volumes vendus (en MW). Surtout, First Solar a vu sa marge brute, qui reste parmi les plus élevées du secteur, diminuer à 36,6%, contre 48,3% un an plus tôt.

Le recul des résultats est dû, selon le PDG du groupe, à la baisse des subventions en France et en Allemagne, qui ont ralenti la demande et à la baisse du prix moyen de vente, ainsi qu’à une hausse de ses investissements en R&D. Son bénéfice opérationnel a diminué à  64,5 millions contre 180,5 millions.

Il a donc revu en baisse ses objectifs 2011 ramenés à 3,6-3,7 mds $ au lieu de 3,7-3,8 mds $, et un résultat opérationnel de 900 à 960 M$ au lieu de 900-970 M$.

Le PDG du groupe Robert Gillette a expliqué dans une conférence d’analystes que son coût de production restait stable à 0,75 dollar/watt, mais avait été ramené à 0,69 dollar/watt dans sa nouvelle usine en Malaisie.

Le groupe a augmenté son portefeuille de projets de centrales solaires qui atteint désormais 2,6 GW, pour l’essentiel aux Etats-Unis, dont ceux de Sunlight, Topaz et Solar Ranch (AVSR1)

Rebond du marché européen mais peu de visibilité en France

First Solar prévoit un marché allemand qui se reprendra au 2ème semestre et atteindra 4 à 5 GW en 2011. En Italie, où le marché a presque stoppé au 1er semestre dans l’attente de nouveaux tarifs, la demande repart et le marché devrait selon lui représenter 2 à 3 GW en 2011.

Quant à la France, “la politique (solaire) n’offre pas assez de visibilité à long terme pour l’instant mais nous continuons à être optimistes sur les opportunités à long terme. A court terme (….) le marché devrait atteindre 500 à 800 MW (en 2011), notre projet d’usine à Blanquefort reste suspendu pour une durée indéterminée”.

Le groupe estime que le marché nord-américain devrait doubler à 2 GW cette année. En Chine, les installations atteindront selon lui 500 MW, mais pourraient s’élever en 2020, avec l’adoption d’un nouveau tarif de rachat, à 20 à 50 GW. Le groupe reste optimiste sur ses opportunités en Australie, en Inde et au Moyen-Orient.

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