Les villes accélèrent le passage à la mobilité électrique

Print Friendly, PDF & Email

Quel est le point commun entre Pertuis, Cagnes-sur-Mer, Gap, Grasse, Bourges, Angoulême, La Rochelle, Orléans, Nice, Rennes et Strasbourg ? Elles sont les 11 cités les plus en pointe en matière de mobilité électrique, récompensées lors de la première édition du «Trophée Avere des Villes Électromobiles », rendu public hier au salon des Maires à Paris et organisé par l’association professionnelle Avere-France (*).

Si quelques cités faisaient jusqu’à présent figure de pionnières dans le développement des véhicules électriques – comme La Rochelle qui a remporté le trophée d’honneur du concours – presque toutes les communes leur emboîtent aujourd’hui le pas.

Initiatives tous azimuts

Le «Trophée Avere des Villes Électromobiles» récompense 11 collectivités territoriales, réparties en 5 catégories en fonction de leur taille, de 10.000 à plus de 200.000 habitants. Au total, 35 candidatures ont été étudiées. De Perthuis (Vaucluse), la référence des petites cités, aux communautés d’agglomération de Nice Côte d’Azur (Alpes Maritimes), Rennes Métropole (Ille-et-Vilaine) et Strasbourg (Bas-Rhin), les trois métropoles stars, les initiatives fusent dans plusieurs directions :

  • Réduction des polluants : bilan carbone transport, réduction de la vitesse en ville, transports en commun propre, acquisition de véhicules électriques (VE) par la collectivité, politiques de régulation et diminution du trafic, etc.
  • Politiques et dispositifs d’incitation : stationnement gratuit pour les VE, infrastructures de recharge, espaces de circulation réservés, covoiturage et auto-partages, promotion et communication sur la mobilité électrique, etc.
  • Actions phares : pôle de transport multimodal, salons et conférences thématiques, groupement de commandes de VE, plateforme de livraison de marchandises avec des VE, etc.

Toutes ces actions représentent autant de signes précurseurs de la mobilité urbaine de demain. Le plan gouvernemental pour les VE, annoncé en avril dernier, devrait accélérer les initiatives isolées. Bordeaux, Rouen, Paris, Aix-en-Provence, Le Havre, le Grand Nancy ou encore Grenoble font ainsi partie de douze agglomérations pilotes se voulant aussi à l’avant garde des transports électriques.

Londres ambitieuse, Amsterdam capitale mondiale

Hors de l’Hexagone, les autres villes européennes accélèrent aussi. Et notamment les capitales. Si Paris est dans la dernière ligne droite pour sélectionner celui qui gèrera son futur dispositif de véhicules électriques en libre-service, Londres lance de son côté son projet Source London. L’un des objectifs de la capital britannique est de devenir la capitale européenne de la mobilité électrique, avec le déploiement de 100.000 véhicules à court terme.

Pas sur que cela plaise à Amsterdam, la reine mondiale de l’électromobilité en 2010. La capitale néerlandaise a été reconnue comme la ville la plus visionnaire dans le domaine par la World Electric Vehicle Association. Cette organisation internationale de référence regroupe les trois principaux réseaux professionnels du transport électrique : Avere (Europe), Electric Drive Transportation Association (USA) et Electric Vehicle Association of Asia Pacific (Asie).

Alexandre Simonnet

* : L’Avere-France est une association professionnelle, branche française du réseau européen du même nom. Celui-ci a été initié par la Commission européenne en 1978 pour promouvoir l’écosystème de la mobilité électrique (véhicules, vélos, bus, camions, bateaux, auto-partage, locations, batteries, bornes de recharge…). Trois décennies plus tard, cette organisation trouve toute sa pertinence, dans la foulée de la dynamique actuelle sur les véhicules électriques (voir notre Annuaire des voitures électriques).


Article précédentLes quotas de CO2 bientôt payants en France ? (Premium)
Article suivantUn fabricant allemand de LED financé par Good Energies (entre autres) (Premium)