Think retrouve de l’argent et des ambitions

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thinkcity_013Le constructeur de voitures électriques norvégien Think (Th!nk) est officiellement sorti de la protection de la loi sur les faillites, le tribunal ayant validé son plan de redressement. L’entreprise a levé 47 millions de dollars (33 millions d’euros) auprès d’un groupe d’investisseurs incluant le fabricant américain de batteries lithium-ion Ener1, qui devient son premier actionnaire avec 31% du capital contre un investissement de 18 millions de dollars, la société finlandaise Valmet Automotive (filiale du groupe Metso) et Investinor, un fonds soutenu par le gouvernement norvégien qui a mis 5 millions de dollars.

En contrepartie de ce refinancement, Think a étendu son accord d’approvisionnement avec EnerDel, la filiale d’Ener1. Et il transférera sa production dans une usine de Valmet en Finlande, à Uusikaupunki, où sont déjà assemblés des modèles de Porsche, la Cayman et la Boxster. C’est aussi là que doit être produit le véhicule hybride Karma du constructeur américain Fisker Automotive (voir sa fiche dans notre annuaire des voitures électriques).

Le site norvégien d’Aurskog, à une cinquantaine de kilomètres d’Oslo, sera « supendu indéfiniment », selon la société. Mais l’entreprise gardera son siège social et ses activités de design/marketing/ventes et ingénierie en Norvège. Environ 85 salariés devraient être licenciés sur un effectif total de près de 200 personnes.

Cet apport d’argent frais devrait permettre au modèle TH!NK City (voir sa fiche dans notre annuaire des voitures électriques) de sortir enfin des chaînes de production courant 2010. Le groupe assure disposer d’un carnet de commandes de 2 300 exemplaires.

Think veut par ailleurs construire une usine aux Etats-Unis. Il a demandé à bénéficier d’un soutien public et étudie plusieurs sites pour son implantation. Le groupe voudrait démarrer sa production fin 2010 et prévoit de produire aux Etats-Unis 16 000 véhicules par an. Mais il doit d’abord faire passer sa vitesse maximale à 110 ou 120 km/h, contre 100 km/h actuellement, ce qui ne suffit pas pour être autorisé sur les autoroutes américaines.

Autre enjeu pour l’entreprise : commercialiser des chaînes de traction 100% électriques. Think s’est associé à Ener1 pour produire ce modèle de chaîne et le vendre dans le monde entier. La Poste japonaise a rejoint cette expérimentation en équipant certains de ses véhicules de livraison de ce système. Si les tests sont concluants, elle pourrait convertir ses 22 000 véhicules essence à l’électrique.

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