Les salariés oubliés dans les politiques de développement durable

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Impliquer les salariés dans la stratégie de développement durable ? Les entreprises ne s’en soucient guère, du moins si l’on en croît leurs rapports développement durable 2008*, selon la seconde étude de Novethic, le centre de recherche de la Caisse des Dépôts, qui a épluché les les rapports DD des entreprises du CAC 40 pour y évaluer la place accordée à ma mobilisation des salariés.

Si 32 entreprises affichent bien des feuilles de route sur ce sujet, 17 d’entre elles ne font référence à aucun objectif précis de sensibilisation ou de formation de leur personnel dans leurs priorités de l’année. Seules un quart mentionnent la nécessité de faire comprendre aux salariés les enjeux stratégiques environnementaux et sociaux.

Et parmi celles qui évoquent des programmes, ce sont pour la plupart des actions de sensibilisation. Les actions visant à lancer une véritable dynamique sont rares et seules 11 entreprises mènent des démarches participatives (challenges, appels à initiatives…).

Quant à l’intégration du développement durable dans les systèmes de rémunération des managers, elle est quasi inexistante.

Parmi les actions évoquées, près de la moitié des groupes citent des actions portant sur des comportements plus respectueux de l’environnement : éco-gestes, éco-conduite…

Novéthic classe en tête des plus vertueuses ST Microelectronics et Danone, qui disent accorder une importance « stratégique » à la mobilisation de leurs troupes. Le sujet est apparaît comme « central »  pour cinq autres groupes : Bouygues, L’Oréal, PPR, Carrefour et France Télécom.

En queue de peloton, huit entreprises ne citent pas ce sujet dans leur rapport DD (ce qui ne veut pas d’ailleurs pas dire qu’elles ne font rien): Vallourec, Lafarge, Air Liquide, Unibail, Schneider Electric, Lagardère, Michelin et Essilor.

Depuis l’entrée en application de la loi NRE en 2002, les grandes entreprises cotées doivent communiquer sur leur politique de développement durable. La plupart le font dans un rapport séparé, mais le niveau d’informations reste assez hétérogène.

Selon une autre étude publiée en octobre 2008 par le cabinet Deloitte, les données figurant dans les rapports développement durable sont rarement vérifiés par un œil extérieur : moins d’une entreprise du SBF 120 sur trois fait vérifier ses indicateurs.

Accéder à l’intégralité de l’étude de Novethic ici.

*portant sur l’exercice 2007

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