Pôle Derbi : Les investissements d’avenir accélèrent notre activité

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De notre envoyé spécial à Perpignan, Alexandre Simonnet.

La Conférence internationale du pôle de compétitivité Derbi ouvre ses portes aujourd’hui pour trois jours à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Gilles Charier, directeur de ce pôle spécialisé dans les énergies renouvelables, revient pour GreenUnivers sur ses activités : le pôle suscite un fort intérêt de la part des entreprises, soucieuses de labelliser leurs projets en vue des appels à manifestations d’intérêt (AMI) lancés par l’Ademe dans le cadre des investissements d’avenir.

GreenUnivers : Où en est le pôle Derbi ?

D’ici à la fin 2011, le pôle de compétitivité Derbi aura labellisé environ 170 projets depuis sa création en 2006. Et 65 projets ont été financés. Nous avons obtenu 50 millions d’euros de financements publics, par le biais du Fonds unique interministériel (FUI) ou d’Oséo par exemple. Nous misons aussi sur les outils de la région Languedoc-Roussillon, qui a créé un fonds régional de l’innovation, et sur les dispositifs de financement mis en place par l’Agence nationale de la recherche (ANR).

GU : Derbi organise sa sixième conférence internationale. Observe-t-on une montée en puissance du pôle dans le temps ?

Globalement, nous avons un portefeuille de 20 à 25 projets par an qui sont labellisés. Après, tout dépend aussi des incitations mises en place par l’Etat. En 2011, une succession d’appels à projets est lancée dans le cadre du programme des Investissements d’avenir (Lire notre Repère : Profusion d’appels à projets verts dans les investissements d’avenir, NDLR). Cela suscite énormément de demandes de labellisation de projets. Et cela va continuer dans les prochains mois. Nous serons en 2011 à une quarantaine de projets labellisés, peut-être même cinquante.

GU : Qu’est-ce qui a a changé avec l’arrivée des pôles de compétitivité ? Ces plateformes sont-elles venues combler un manque dans les rouages de l’industrie française ?

Oui, aujourd’hui nous constatons que des entreprises travaillent ensemble sur ces marchés, alors qu’avant la création des pôles, elles n’auraient probablement jamais collaboré. Il y a un réel impact sur les projets collaboratifs, c’est indéniable. Nous observons aussi un phénomène de diversification engagée par des entreprises, grâce à l’existence des pôles. Très clairement, Derbi a aidé des entreprises à créer des secteurs d’activités nouveaux et à trouver les bons partenaires. De ce point de vue là, un manque a été comblé. C’est un vrai succès.

GU : Depuis sa création, Derbi a-t-il participé à la création de success stories ?

Des petites entreprises ont pu développer leurs activités grâce à des projets qui ont été labellisés, puis financés. Je pense par exemple à la société Naskeo Environnement, spécialisée dans la méthanisation, qui a ses activités de R&D dans la région. Ses projets labellisés lui ont permis de développer une vraie activité industrielle. Avec la mise en place de nouveaux tarifs d’achat de biogaz, son activité devrait décoller (Lire : Le biogaz va peut-être enfin accélérer en France, NDLR). Autre exemple : une PME locale, cette fois, engagée dans une stratégie de diversification. Elle était sur le marché des capteurs et des systèmes d’information. Elle a développé une nouvelle branche d’activité sur la gestion énergétique, et va mettre sur le marché un boîtier de mesure de l’énergie dans le bâtiment.


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