Traiter ses déchets ou ses eaux usées… chez soi

Print Friendly, PDF & Email

Les greentech à domicile ? Après les éoliennes individuelles, la nouvelle tendance est au traitement des déchets ou eaux usées chez soi, dans de nouvelles machines qui sont de véritables mini-sites de traitement destinées aux particuliers ou aux petits commerces.

Ainsi, par exemple, on peut désormais recycler les eaux usées, y compris celles des toilettes, pour en faire une eau suffisamment saine pour arroser sa pelouse, sachant que les heureux propriétaires d’un jardin y déversent plusieurs milliers de litres par an, souvent de l’eau parfaitement potable venue tout droit du robinet.

Plutôt que d’expédier nos eaux usées vers des sites de traitement, pourquoi ne pas recycler à domicile, en faisant fi des préjugés ? La société danoise Biokube a lancé le BioKube Venus, une mini-fosse septique de 2m de haut suffisamment sophistiquée pour rendre vos eaux usées propres à une utilisation agricole (comme arroser des plantes).

L’eau est filtrée par des membranes qui contiennent des bactéries qui la nettoient. Elle peut assainir 30 litres d’eau par heure, le surplus étant juste rejeté dans les égouts.

Autre exemple, pour les hôtels-restaurants, supermarchés ou cafétérias qui doivent se débarrasser quotidiennement de centaines de kilos de déchets alimentaires – car on jette jusqu’à 50% de la nourriture -des entreprises proposent des « décomposeurs » individuels qui permettent de réduire de 90% le volume de ces déchets avant leur mise en décharge.

D’où une réduction des transports vers les décharges ainsi que du méthane, un gaz à effet de serre, que dégagent les aliments qui pourrissent.

Certains n’utilisent ni eau ni enzymes, comme ceux de la société américaine  Somat, qui brûlent les déchets, les brassent et laissent aussi agir la décomposition naturelle. Ils gèrent jusqu’à une tonne par jour et permettent de réduire de dix fois le poids des déchets enlevés.

D’autres machines réduisent les déchets sous forme de liquide, grâce à des broyeurs et à des micro-organismes qui attaquent les déchets, et ces liquides peuvent être envoyés tout simplement dans les égouts, comme les modèles de BioHitech America ou de Waste to Water Environmental.

Article précédentIntel Capital fait coup double dans les cleantech chinoises
Article suivantLes grandes entreprises mondiales encore discrètes sur leur empreinte carbone