
Entretien avec Yann Marteil, directeur général de Via-ID –
Spécialisé sur les nouvelles mobilités durables, Via-ID se positionne à la fois comme investisseur, accélérateur de start-up et défricheur pour sa maison-mère Mobivia. Avec ses bureaux à Lille et Paris, mais aussi Berlin, San Francisco et Singapour, il est à l’affût des tendances émergentes dans les transports, un secteur profondément bouleversé par la crise sanitaire Covid-19. Dans ce contexte incertain où les cartes sont rebattues, quelles évolutions anticipe Via-ID ? Ses priorités d’investissement vont-elles changer ? Les réponses de Yann Marteil.
GreenUnivers : Comment Via-ID gère-t-il ses participations pendant la crise sanitaire ?
Yann Marteil : Il n’y a pas de recette unique, nous essayons de développer des relations spécifiques avec chaque start-up dans laquelle nous investissons, car ce ne sont pas des entreprises comme les autres. Une start-up est fragile, elle doit trouver son modèle économique tout en relevant le défi de son financement. La dimension humaine y est toujours très prégnante, mais différente d’un cas à l’autre. Dans une période incertaine comme aujourd’hui, il faut faire attention aux stratégies de stop & go. On peut réduire fortement la voilure, mais pas arrêter brusquement son activité, ni son soutien. Il reste tout de même très important d’avoir un message d’honnêteté et de transparence vis-à-vis des entrepreneurs.
GU : La crise va-t-elle modifier vos critères d’investissements ?
YM : A très court terme – jusqu’à septembre – nous n’allons pas ...