
« La prévision est difficile, surtout lorsqu’elle concerne l’avenir. » Nonobstant cette réserve de Pierre Dac, l’agence internationale de l’énergie (AIE) continue à publier chaque année son World Energy Outlook, une somme de 808 pages pour le millésime 2019, composée de scénarios pour 2030 et 2040. Ils sont gouvernés par trois options plus ou moins antagonistes : 1) prolonger la tendance actuelle 2) tenir compte des politiques énergétiques déjà annoncées par les Etats 3) respecter l’Accord de Paris.
Business as usual : inenvisageable
Pour la première, c’est très simple. Le prolongement des courbes actuelles, en particulier celle des émissions de CO2 (+350 millions de tonnes de CO2 chaque année depuis 2010) qui ont battu un nouveau record en 2018, est tellement inquiétant que l’AIE a décidé de… ne pas l’examiner. Elle passe directement à ...