Une carte solaire pour connaître le potentiel de votre toit (aux USA)

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Particuliers et entreprises dans 25 villes américaines pourront déterminer sur un site internet gratuit le potentiel d’énergie solaire de leur toit, une initiative financée par le Département américain de l’Energie dans le cadre de son programme de promotion du solaire.

La société d’ingénierie CH2M Hill – au chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars par an –  a remporté un contrat de  5,5 millions de dollars pour concevoir un logiciel fournissant ces données, en combinant les images aériennes avec une modélisation 3D, qui cartographie une ville toit par toit.

Pour chaque toit, il analyse sa structure (y compris les installations d’air conditionné et les réservoirs), la direction et l’azimut du soleil, les ombres des structures voisines, la pente du toit, calcule la surface disponible pour des panneaux, simule une installation, estime combien d’argent peut être économisé par une installation, liste les avantages fiscaux disponibles et installateurs. Les résidents peuvent aussi voir lesquels de leurs voisins ont installé des panneaux et quels bâtiments de la ville se sont équipés.

Ce logiciel a déjà été mis en place par CH2M Hill pour la ville de San Francisco, qui a publié sur internet une carte solaire pour encourager les résidents à installer des panneaux solaires sur leur toit, un mouvement lancé fin 2007 par le maire de San Francisco et qui a connu un certain succès auprès des habitants de la ville. San Francisco a pour objectif d’avoir 10.000 toits équipés en solaire d’ici 2012, ce qui permettrait d’économiser 7 millions de dollars de coûts énergétiques et d’éviter des émissions de carbone équivalent à retirer 3 500 voitures. San Francisco offre des subventions de 10.000 dollars pour les entreprises et 3.000 à 5.000 dollars pour les particuliers.

Pour l’instant, pour connaitre le potentiel énergétique d’un toit, il faut faire venir des installateurs de panneaux qui montent sur le toit  et vous répondent parfois des semaines plus tard.

CH2M Hill utilise Google Maps pour publier les données mais collecte les images à travers son propre procédé. Le logiciel est aussi compatible avec Virtual Earth de Microsoft.

Selon Dave Herrmann, de CH2M Hill, l’activité de cartographie sur internet reste très dynamique,  les entreprises continuant à payer des avions pour prendre des photos aériennes de rues et de bâtiments. Pour se renforcer dans ce domaine, Microsoft a d’ailleurs racheté récemment Vexcel Corp., un leader mondial de l’imagerie.

Parmi les 25 villes pionnières figurent New York, Boston, la Nouvelle-Orléans, Denver, Houston, Philadelphie, San Jose, Santa Rosa, Seattle, Ann Arbor, Austin, Berkeley et Tucson.

Les panneaux sont encore chers : aux Etats-Unis, un résident de San Francisco qui installerait des panneaux de 3 KW sur son toit aurait une facture de quelque 24.000 dollars, mais grâce aux aides de la ville, de l’Etat de Californie et de l’Etat fédéral sa facture serait ramenée à 11.000 dollars, selon le président de California Solar Energy Barry Cinnamon.

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