Batteries : Verkor veut étoffer ses partenariats

Impulsée par l’EIT InnoEnergy, la start-up Verkor vise à construire une gigafactory de batteries en Europe du Sud. Benoît Lemaignan, cofondateur et PDG, présentera cet ambitieux projet lors de TBBConnect, les 4 et 5 novembre en ligne.

Benoît Lemaignan – PDG & Cofondateur de Verkor (@EIT InnoEnergy)

Comment répondre à la demande croissante de véhicules électriques et de stockage stationnaire ? C’est l’objectif de Verkor et, pour l’atteindre, cette toute jeune société française compte « accélérer le développement de la filière batteries dans le Sud de l’Europe, avec une attention particulière portée à la France mais pas seulement », précise Benoît Lemaignan. Dans cette perspective, Verkor prépare de nouvelles alliances.

Concrètement, la start-up prévoit de construire une usine de batteries, dont la taille évoluera en fonction de la dynamique du marché. Dans un premier temps, une capacité de production de 16 GWh, pouvant aller jusqu’à 50 GWh, est envisagée. Verkor va privilégier la technologie lithium-ion. Mais face à la concurrence asiatique et celle des projets d’usines se multipliant en Europe, elle veut se différencier grâce à l’optimisation des processus de fabrication « avec une utilisation intensive du numérique ».

Trois partenaires fondateurs

Ses trois partenaires fondateurs – EIT InnoEnergy, Schneider Electric et Groupe IDEC – vont chacun apporter leur pierre à l’édifice. Schneider Electric aidera par exemple à mettre en place des procédés tirant parti de l’Internet des objets. Quant au Groupe IDEC et à son associé ER2I, ils piloteront la recherche de foncier, puis la conception et la construction du site. Un terrain de 100 à 200 hectares est nécessaire. Pour autant, Verkor ne s’arrêtera pas à ces premiers partenariats. La start-up est en contact avec des acteurs positionnés sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la batterie, depuis l’extraction jusqu’au recyclage. « D’autres partenariats similaires avec de grands industriels sont en cours de finalisation et seront annoncés très prochainement », précise Benoît Lemaignan.

L’ambition affichée est de fournir des batteries à partir de 2024. Au départ, le nombre d’emplois directs liés au projet est évalué entre 2000 et 3000. Mais d’ici là, « la construction d’une gigafactory nécessite de lever un à deux milliards d’euros », chiffre le dirigeant. « Nous n’en sommes pas encore à ce stade. Pour l’instant, nous avons levé suffisamment pour procéder à l’étude de faisabilité et sommes en train de collecter d’autres fonds. » Ces nouveaux moyens permettront de bâtir un centre d’innovation et de recruter.

S’appuyer sur l’écosystème existant

Verkor compte plus largement s’appuyer sur l’écosystème existant en Europe dans la filière des batteries, en s’installant au plus près du marché. Tandis que la plupart des projets d’usines se situent dans le Nord ou à l’Est du continent, cibler le Sud lui semble le meilleur moyen de répondre à la demande des clients présents dans cette zone. « Le marché est très clairement en attente d’une massification de la production de batteries. Les prévisions actuelles de fabrication ne répondent pas à la croissance du marché. L’attente principale est donc de proposer des cellules le plus rapidement possible, au meilleur coût, avec l’empreinte carbone la plus faible et avec une excellente fiabilité dans la production. »


Découvrez Verkor et 150 autres start-up innovantes de l’énergie lors de TBB.Connect, l’événement européen organisé par EIT InnoEnergy les 4 & 5 novembre prochains.

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