Guerre en Ukraine : quels impacts sur la transition énergétique ? [Dossier]

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Quelle que soit leur nature, les crises ont souvent tendance à accélérer des changements déjà entamés. Alors que les affrontements ne faiblissent pas entre les troupes russes et ukrainiennes suite à l’invasion lancée par le Kremlin le 24 février, la question est posée de savoir si la volonté des pays européens de s’affranchir des hydrocarbures de Moscou pourrait faire passer le développement des EnR à la vitesse supérieure.

Une fois commencée la guerre sur le terrain, un deuxième front s’est rapidement ouvert sur les marchés. Le secteur de l’énergie s’est retrouvé en première ligne et l’intérêt pour les renouvelables n’a pas tardé à se manifester.

La réponse des gouvernements occidentaux a été d’imposer de sévères sanctions économiques à la Russie et d’essayer de l’isoler économiquement. A cela ont dû s’ajouter plusieurs aides pour limiter les dégâts dans les secteurs concernés dans l’Hexagone. La faible dépendance du pays au gaz russe ne lui a pas épargné de ressentir les effets de la hausse des prix de l’électricité et de l’essence.

Le territoire ukrainien n’abrite pas une présence massive d’entreprises françaises actives dans les EnR. Les installations du pays et des territoires voisins subissent l’arrivée des combats et des cyberattaques.

En 2021, l’Ukraine avait signé un accord avec quatre autre gestionnaires de réseau dans des pays avoisinants pour créer un couloir d’approvisionnement en hydrogène. Projet qui semble désormais menacé.

La guerre et la quête d’une souveraineté énergétique européenne ont remis les EnR sur le devant de la scène, mais la Commission Européenne soulignait déjà en 2020 leur vulnérabilité aux turbulences des marchés mondiaux.

 

 

 

 

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