Finergreen s’étend en Afrique et Amérique du Sud, envisage le marché anglo-saxon

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(@GRS Energy)

Et de dix pour Finergreen. Créé en 2013 à Paris, ce cabinet de conseil en transactions spécialisé dans les énergies renouvelables ouvre son 10e bureau, à Sao Paulo au Brésil en l’occurrence. En même temps qu’un autre en Afrique du Sud, à Cape Town. « Il nous manquait une présence en Afrique australe, en complément de nos bureaux à Nairobi et Abidjan. Le marché sud africain est déjà mûr, comme le montrent les appels d’offres de cet été », explique Damien Ricordeau, fondateur, désormais basé à Madrid.

Idem au Brésil où Finergreen a besoin de lusophones pour compléter le travail de son équipe hispanophone de Mexico. Ils s’occupent des projets solaires du segment dit de “génération distribuée” (moins de 5 MW) sur le marché des professionnels et prospectent dans les grands projets éoliens et photovoltaïques au Brésil.

De l’irrationnel dans l’hydrogène

Parti de zéro en 2013, Finergreen emploie 60 personnes aujourd’hui, la moitié travaillant en Europe dont 20 en France. Mais le chiffre d‘affaires demeure à 70% européen, dans le solaire, le biogaz, un peu aussi dans l’éolien et l’hydroélectricité. Le cabinet suit les développeurs et producteurs EnR dans leur récente diversification, ce qui l’emmène vers la mobilité, l’efficacité énergétique et l’hydrogène, comme le montre entre autres sa participation au projet Hydeal à cheval sur la France et l’Espagne.

Ce faisant, le cabinet chevauche la vague des énergies renouvelables et profite des valorisations que le secteur se permet, autant dans les sociétés de projets qu’au capital des promoteurs. Apparemment, ce n’est pas fini : « les investisseurs, surtout les utilities et les industriels, sont prêts à accepter de faibles taux de retour sur investissement sur leurs acquisitions dans les EnR. Ces valorisations sont très élevées mais pas irrationnelles. En revanche, elles le sont dans l’hydrogène, objet de la spéculation », affirme Damien Ricordeau.

Beaucoup de transactions, mais encore petites

Avec 27 transactions l’année dernière, Finergreen était classé n°2 mondial par le média Inframation sur le critère du nombre d’opérations, derrière Macquarie et devant CohnReznick et PWC. Cette année, une trentaine de contrats sont envisageables, selon Damien Ricordeau. En revanche, le cabinet français descend dans les profondeurs sur le montant des transactions arrangées. Avec 3,2 Mds€ au total l’année dernière, le concurrent direct Astris Finances reste quatre fois plus important ; Green Giraffe accompagne aussi moins de contrats mais beaucoup plus gros, dans les énergies marines.

Pour grimper dans la hiérarchie des cabinets internationaux leaders des EnR et rejoindre les poids lourds, Finergreen compte maintenant se muscler sur le marché anglo-saxon, notamment les Etats-Unis et sur ceux d’Europe du Nord, Allemagne comprise. C’est l’objectif des trois ans qui viennent ; la méthode sera intéressante à suivre. [/restrict-content]

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