
Très disputée, cette cinquième session de l’appel d’offres éolien terrestre du ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES). A tel point que les pouvoirs publics ont attribué plus de puissance que prévu : 750 MW, alors que 650 MW étaient proposés initialement, dont 301 MW dans les Hauts-de-France et 174 MW dans le Grand-Est.
La raison de cette générosité ministérielle est simple : le prix de l’électricité est passé sous la barre de 63€/MWh, pour s’établir à 62,9€/MWh et se révèle le plus faible depuis le début de la compétition. Soit des économies potentielles pour les deniers publics. Lesquelles résultent d’un double phénomène : d’une part une forte participation des promoteurs à la clôture en janvier, autour de 1,2 GW selon Eric Reisse, associé du cabinet de conseil et de transaction Envinergy, qui a réalisé l’analyse et le classement consultables ci-dessous.
De l’autre, l’effet « CR 2016 » (complément de rémunération 2016), un régime de soutien en tarif d’achat et guichet ouvert convoité mais devenu de ce fait inaccessible : « certains projets lauréats de cette session bénéficiaient initialement d’un CR 2016 mais ont ensuite essuyé un refus d’EDF Obligation d’achat en 2019, pour des parcs à mettre en service rapidement. Leurs développeurs ont participé à l’appel d’offres de janvier 2020, de manière à sécuriser un tarif aussi vite que possible », explique Eric Reisse. Le cahier des charges de l’appel d’offres a d’ailleurs été assoupli pour accueillir spécialement ces projets orphelins de subventions.
Axpo-Volkswind, premier ...