PPE : la feuille de route énergétique de la France enfin dévoilée [Dossier]

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La voilà ! La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2023 et 2028 a été présentée ce 27 novembre par le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy. Plusieurs fois reportée, cette programmation était très attendue par les acteurs de l’énergie. Désormais, elle doit faire l’objet de consultations publiques avant que le décret de mise en oeuvre soit publié entre avril et juillet 2019.

40% d’EnR dans le mix énergétique

Plusieurs objectifs ont été annoncés : -40% de consommation d’énergies fossiles en 2030, plus de 4,8 millions de véhicules électriques en circulation en 2028 (avec la promesse d’un doublement de la prime à la conversion à la clé) et 40% d’EnR dans le mix énergétique en 2030. La production éolienne terrestre doit être multipliée par trois en dix ans, et la production solaire par cinq. En revanche, l’éolien en mer voit ses objectifs revus à la baisse d’ici à 2023 (2,4 GW), au grand dam de la filière. Autre objectif considéré comme modéré au regard des demandes de la filière : 10% du gaz consommé devra être d’origine renouvelable en 2030. Les économies d’énergie font également figure de parent pauvre.

L’opinion du MTES sur le nucléaire, qui divergeait de celle de Bercy, semble l’avoir emporté : le gouvernement confirme que la part du nucléaire dans le mix électrique doit descendre à 50% en 2035 avec l’arrêt de 14 réacteurs de 900 MW. Lors de sa présentation, François de Rugy, s’est targué de présenter “une PPE beaucoup plus précise que l’ancienne qui était totalement incomplète”. Une pierre dans le jardin de Ségolène Royal, qui avait publié en 2016 un arrêté sur la Programmation pluriannuelle des investissements (PPI), qui a précédé la PPE.

Pour rappel, la France comptait plus de 50 GW de capacité EnR installée au troisième trimestre 2018 et elle a produit 132 TWh de chaleur à partir d’énergies renouvelables en 2017.

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