
Les négociations sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) n’y sont certainement pas étrangères : chaque filière se pare de ses meilleurs atouts. A l’image du gaz et de l’éolien, mais aussi de l’hydroélectricité, qui organisait son colloque national ce 11 octobre à Paris. « Le gouvernement a décidé de réduire la part du nucléaire dans notre mix électrique. Si on veut y parvenir en gardant un mix décarboné, ce sera avec les renouvelables électriques. Et le grand avantage de l’hydroélectricité, c’est sa flexibilité », avance Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). A la tribune, le directeur d’EDF Hydro, Yves Giraud, a abondé : « assez curieusement, en France, l’hydraulique est la grande oubliée des débats. C’est pourtant une énergie renouvelable différente des autres : elle est flexible et stockable. »
Un besoin en flexibilité limité
La flexibilité fait d’ailleurs l’objet d’une étude spécifique commandée par le SER à la société Artelys. Son objectif est d’analyser les besoins réels en flexibilité dans le système électrique français, d’en esquisser les perspectives d’évolution et de définir la manière dont l’hydraulique peut y répondre. Et pour cause : il n’y aura pas de place pour tout le monde.
Hydroélectricité, batteries, effacements… « Certaines flexibilités vont s’imposer, mais ...