Vite vu

Print Friendly, PDF & Email

Vendredi 3 août

Parmi les 15 lauréats du dernier appel à projet d’Horizon 2020 (FETPROACT-01-2018, doté de 88 M€) figurent deux programmes de recherche sur la micro-énergie. Le premier, baptisé E-Magic, porte sur le magnésium dans les systèmes de stockage. Le second, dénommé Harvestore explore les mini-systèmes de recharge dans l’Internet of things, par exemple la récupération de l’énergie des mouvements ou de la chaleur pour assurer l’autonomie énergétique des objets.

Une semaine après le retrait de Naval Energies du secteur de l’hydrolien, le fabricant Sabella confirme la mise en place de son hydrolienne dans le passage du Fromveur (Bretagne) en septembre 2018. Elle sera raccordée à l’île d’Ouessant pour une exploitation pendant deux à trois ans.

Plus de 5 500 églises britanniques, dont une quinzaine de cathédrales, se fournissent désormais en électricité verte. Les dirigeants des cultes estiment avoir transféré 5 M£ (5,6 M€) depuis les énergies fossiles vers les fournisseurs d’électricité verte.

Le marché des bornes de recharge pour véhicules électriques devrait atteindre 18 Mds$ d’ici 2030, et de 2,7 Mds$ dans les deux prochaines années selon GTM Research. La part des voitures électriques dans les nouvelles ventes sera de 11% en 2030, contre 3% aujourd’hui. Son essor serait dû à la baisse des coûts des batteries, l’expansion du covoiturage, l’augmentation des capteurs à bas prix et l’intégration de l’intelligence artificielle.

Jeudi 2 août

L’industriel italien Fimer et l’électricien algérien Elec El-Djazair ont signé un partenariat pour fabriquer des panneaux photovoltaïques en Algérie. Le contrat vise la production de 22 000 MW par an dans une dizaine d’années. Les 4000 premiers MW devraient être effectifs d’ici 6 ans, pour un investissement de 5 Mds$ (4,3 Mds€).

Le développeur américain Lincoln Clean Energy va fournir en électricité verte la firme alimentaire JM Smucker. Ce PPA long-terme prévoit que JM Smucker achètera 60 MW d’un projet éolien à compter de 2020. La fourniture couvrira 50% de ses besoins en électricité.

Le Sénégal va entamer la construction de son premier parc éolien, de 158,7 MW. Les 46 éoliennes se situeront au nord de Dakar.

Le Comité de règlement des différends et des sanctions a estimé qu’Enedis n’avait pas adressé dans un délai suffisant (trois mois) une proposition de raccordement aux sociétés Gauthier Finance et Gauthier Solar Système, qui avaient développé une centrale solaire à Firminy (Auvergne-Rhône-Alpes). Cette décision prise le 22 juin a été publiée le 1er août au Journal Officiel.

La CRE a approuvé l’évolution des conditions de raccordement des sites d’injection de biométhane aux réseaux de transport de gaz naturel. La délibération du 13 mars a été publiée le 2 août au Journal Officiel.

Mercredi 1er août

Le groupe Enel a raccordé 3,4 GW renouvelables entre juin 2017 et juin 2018, un niveau encore inédit chez les autres acteurs du secteur, selon l’énergéticien italien. Son Ebitda pour le premier semestre 2018 atteint 7,8 Mds€, soit une hausse de 2,3% en partie dû à l’amélioration des volumes et des marges sur les ventes d’électricité renouvelable en Italie et en Espagne.

Le premier PPA (power purchase agreement) dans l’industrie automobile européenne a été signé par Mercedes-Benz et le groupe VSB Energie en Pologne, sur la production d’un parc éolien de 45 MW (subventionnée par ailleurs) destinée à l’usine Mercedes de Jawor, au sud-ouest du pays.

Selon le bilan électrique mensuel de RTE et comme l’a noté Actu-Environnement, la production solaire a augmenté de 13,2% en juin dernier pour atteindre un niveau record de 1 284 GWh, sur un total de 40 569 GWh dont 28 582 GWh pour le nucléaire, 7 556 GWh pour l’hydraulique et 1 061 GWh en provenance des centrales thermiques à combustible fossile.

L’investisseur texan en private equity Quantum, spécialiste de l’oil & gas, a lancé la société ConnectGen, pour des prises de participation dans des projets d’énergies renouvelables (notamment éoliens) et de stockage (éolien + batteries) en Amérique du Nord.

Mardi 31 juillet

Le premier appel d’offres EnR algérien sera lancé d’ici la fin de l’année, sur 150 MW et plutôt à destination des investisseurs locaux, publics ou privés, a annoncé le 30 juillet le ministre de l’Energie. Un premier (petit) pas vers l’objectif de 22 GW de capacité EnR en 2030 et 27% du bouquet énergétique, contre 2% aujourd’hui.

C’était attendu : l’Inde va bel et bien imposer des droits de douane de 25% sur les cellules et modules solaires importés de Chine et de Malaisie, pour protéger son industrie domestique. Les taxes à 25% sont prévues pour un an, suivies par 20% pendant 6 mois, puis 15% pour un dernier semestre.

Selon le Syndicat de l’énergie renouvelable et RTE, 31% de l’électricité consommée par les Français au deuxième trimestre 2018 provient de sources renouvelables. Cela s’explique par une production hydroélectrique, éolienne, solaire et bioénergies importante et une demande moins élevée.

Le fabricant de panneaux solaires canadien Heliene compte s’implanter au Minnesota, aux États-Unis : il s’agit de la première entreprise étrangère à le faire après l’instauration de la taxe de 30% sur l’importation des modules. Heliene va aussi réhabiliter une ancienne usine dans l’Oregon : les deux unités lui permettront de cumuler 200 MW de capacité de production aux États-Unis.

Le groupe allemand Schletter fournira des systèmes de montages pour le plus grand parc solaire PV du Vietnam, de 200 MW. Il devrait être mis en service d’ici 2020.

Lundi 30 juillet 

Le Comité de prospective de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié aujourd’hui 30 juillet un texte qui ne manquera pas de faire réagir les acteurs de l’hydrolien. Intitulé « Gouverner c’est choisir, choisir c’est renoncer », il salue la décision de la filiale de Naval Group et estime que les baisses de coûts dans le secteur sont utopiques. Les subventions qui pourraient être attribuées seraient des euros mal dépensés : « Pour développer les énergies renouvelables, il est tout à fait acceptable de subventionner des technologies nouvelles coûteuses, lorsqu’il existe des perspectives de baisse des coûts (…) De telles baisses de coût sont peu probables dans le cas des hydroliennes, du fait des caractéristiques de la technologie et parce que les volumes resteront limités. Cette technologie devrait donc continuer à être subventionnée, sans perspective de rentabilité ».

Le tarif d’achat et la prime à l’investissement pour les installations solaires de moins de 9 kW et de moins de 100 kW ont été actualisés à la baisse par la CRE, en fonction des volumes de raccordements constatés entre le 1er avril et le 30 juin, en l’occurrence 18,8 MW pour la première catégorie et 75,2 MW pour la seconde. En application du barème fixé par l’arrêté du 9 mai 2017, les coefficients de dégressivité appliqués sont respectivement de 0,005 et de de 0,012.

Le fonds d’investissement danois Obton a acquis une toiture solaire de pas moins de 8,7 MW située à Rion-des Landes (Landes). Elle a été installée en 2012 sur un bâtiment dédié à la culture du ginseng par le développeur-producteur Solveo Energie, accompagné pour cette cession par Finergreen.

Le développeur de kits solaires Zola Electric (ex-Off Grid Electric) a levé 20 M$ auprès de SunFunder et d’un gestionnaire de patrimoine. Cette troisième augmentation de capital doit permettre à Zola de poursuivre son développement en Afrique et de fournir de l’énergie solaire à 25 000 nouveaux clients dans quatre pays.

La compagnie américaine de cloud computing Soluna Technologies a annoncé vouloir développer un parc éolien de 900 MW à Dakhla, au Sud du Maroc. Ce grand projet alimentera des data centers dédiés à la blockchain.

Article précédentHydrolien : Naval Energies jette l’éponge
Article suivant[Exclusif] Levées de fonds S1 2018 : 11 opérations dans l’écomobilité