
Au petit jeu des suppositions, si les résultats d’Engie présentés aujourd’hui l’avaient été un an plus tôt, il est possible que la présidence du conseil d’administration n’aurait pas échappé à Isabelle Kocher. La directrice générale du groupe livre en effet un exercice 2017 et des prévisions pour 2018 marqués par une meilleure rentabilité et une activité mieux orientée. Le plus notable est la croissance du dividende (de 0,75 euro par action, + 7 %), ce qui n’était pas arrivé depuis 2008. Aussi en hausse : le résultat net récurent part du groupe, de 3,4 % à 2,6 Mds€ et le chiffre d’affaires (65 Mds€, + 0,3%). Le tout avec une dette orientée dans l’autre sens (22,5 Mds€, – 2,3 Mds€) et un plan de cession de 15 Mds€, dans le charbon et le gaz, bouclé à 90%.
La croissance ne vient pas des rachats
Les anticipations se font aussi plus affirmatives : « Nous sommes sûrs de nous pour la croissance à venir, c’est pour cette raison que nous augmentons le dividende », promet Isabelle Kocher, qui signale que la croissance globale de l’activité, certes des plus mesurées, est surtout d’origine « organique » et non tributaire des acquisitions – 43 sociétés de taille plutôt moyenne achetées en deux ans… : « Nous n’avons pas besoin d’acquisitions pour ...