
La vigoureuse diversification engagée par la CNR dans le solaire et l’éolien (1 GW visé pour 2020) , ses multiples projets dans l’hydrolien, l’hydrogène, la mobilité électrique, le demand-response entre autres, doivent sans doute beaucoup à la menace qui pèse sur les historiques concessions hydroélectriques, que la Commission européenne souhaite depuis longtemps ouvrir à la concurrence. La CNR mène un intense lobbying à Bruxelles pour démontrer son rôle dans l’aménagement de son territoire, des sources à l’embouchure du Rhône, et obtenir une prolongation sur 15 ans de sa concession globale. Un dossier destiné à démontrer l’absence de rémunération excessive des actionnaires (Caisse des dépôts, collectivités territoriales, Engie) est d’ailleurs prêt à être adressé à la Direction générale de la concurrence.
Le débit du Rhône dimensionne le chiffre d’affaires
Mais cette stratégie hors hydroélectricité est aussi une conséquence du nouveau comportement du Rhône, sans doute lié au changement climatique. Comme l’expliquait aujourd’hui Elisabeth Ayrault, présidente de la CNR, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’énergie, le débit du fleuve est depuis plusieurs années sujet à des variations brutales et inédites et tout particulièrement ces derniers temps : « après 12 mois de forte sécheresse, ...