« Les transports ? C’est là que l’on peut agir ! » Intervenant le 16 février lors de la clôture du premier forum Energy for smart mobility, organisé par GreenUnivers et Capenergies à Marseille, Bernard Tardieu, président de la commission Energie et climat de l’Académie des technologies, considère que le mix électrique français est déjà décarboné et que s’attaquer à la production de chaleur sera long.
L’économie de la transition énergétique doit donc viser les transports en priorité, mais en se posant une question préalable : où se trouve le meilleur prix pour la tonne de CO2 évitée ? Ce scientifique recommande ainsi de s’interroger sur l’opportunité d’investir a priori dans la recharge rapide de véhicules électriques (VE), énergivore et coûteuse, alors qu’il est possible d’optimiser la recharge bon marché avec le « smart charging », c’est-à-dire le pilotage de la charge dans le temps.
La capacité est majeure, pas la production
Une position que défend aussi le président de l’association Avere, Joseph Beretta. D’après les calculs de l’Avere, la recharge intelligente pourrait décaler plus de la moitié de la consommation électrique d’une flotte de VE devenue massive. Plus précisément, selon son scénario, si 4,4 millions de VE circulaient en France, ils consommeraient plus de 12 TWh annuels mais 7 TWh pourraient être fournis par le pilotage de la recharge, réduisant l’augmentation de la capacité de production. Cette dernière est en effet un enjeu essentiel car coûteux, ce que confirme Enedis par l’intermédiaire de Christian Buchel, son directeur du numérique et de l’international : « la question n’est pas le volume de production d’énergie en général, mais celle aux heures de pointe, donc la capacité. »
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