S’il y avait un qualificatif à retenir, ce serait « hétérogène ». Le cabinet Sia Partners et le think tank France Biométhane ont publié la nouvelle édition de leur observatoire du biométhane. Ils y comparent le développement de la filière dans neuf pays européens : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Autriche, la Suède, la Suisse, les Pays Bas, le Danemark et la Finlande. Le bilan est double : l’Europe du biométhane est très diversifiée et en pleine transformation.
Pâle figure à côté du Royaume-Uni
Globalement, le secteur est en forte croissance. Avec un total [am4show have=’g1;g2;g4′ user_error=’Please_Upgrade’ guest_error=’Please_Subscribe’
En France, « les 36 unités d’injection gaz en service aujourd’hui sont capables de produire annuellement 0,5 térawattheures (TWh). À titre de comparaison, l’Angleterre qui, comme la France, a instauré un tarif d’obligation d’achat du biométhane en 2011 compte aujourd’hui 81 unités qui produisent 3,6 TWh par an », observe par communiqué Cédric de Saint Jouan, président de France Biométhane.
Les unités les plus volumineuses
En septembre, il alertait sur le besoin de stabilité de la filière. Avec la nouvelle version de son observatoire, le think tank veut maintenant attirer l’attention sur les « mutations profondes » en cours dans la production du biométhane. « En France, ce secteur enregistre une forte hausse du nombre d’unités mais manque de capacités pour rejoindre les leaders européens, comme le Danemark qui possède en moyenne les unités les plus volumineuses d’Europe, ou l’Allemagne qui domine le marché européen avec plus de 200 unités, représentant ainsi plus de 50% de la capacité de production des 9 pays », souligne le think tank. France Biométhane pointe ainsi « une hausse sensible des capacités moyennes de traitement du biogaz » sur l’ensemble des pays étudiés. « Les unités de production installées en 2015-2016 ont en moyenne des capacités de 15% plus élevées que celles qui leurs sont antérieures. » En comparaison à l’Allemagne, au Danemark ou encore au Royaume-Uni, la taille des unités en France reste très modeste.
La première installation
Parmi les tendances, le think tank note l’essor de la codigestion, qui permet de mutualiser différents flux d’intrants et « pourrait devenir majoritaire ». Elle s’est surtout développée au Danemark, en Suède, en Finlande et en Suisse. La France a plutôt privilégié les déchets agricoles et l’Allemagne s’est largement portée sur les cultures énergétiques.
Autre tendance, l’essor de l’épuration membranaire « qui pourrait rapidement dépasser le lavage à l’eau utilisé historiquement pour traiter le biogaz ». En France, sur 29 unités étudiées en 2016, les trois-quarts utilisaient ainsi une technologie membranaire. Plus récemment, et dernier exemple en date, une membrane polymère a été choisie pour la station d’épuration gérée par Veolia à Vienne, en Isère. La toute première installation de la start-up Arol Energy.
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