Les EnR américaines vues par Tristan Grimbert, PDG d’EDF EN outre-Atlantique

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Tristan Grimbert (Crédit : EDF EN)

Entretien avec Tristan Grimbert, PDG d’EDF Energies Nouvelles pour l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Mexique, Canada) et nouveau président de l’Association américaine de l’énergie éolienne (AWEA).

Coup de projecteur sur le marché américain des énergies renouvelables avec le seul Français qui y occupe une position éminente, EDF EN. Son PDG explique pourquoi le marché ne devrait pas (trop) pâtir des décisions de Washington, les objectifs de sa société et l’effort porté sur le développement solaire actuellement, la place des PPAs dans le nouveau business et les espoirs placés dans le stockage.

GreenUnivers : Après l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, comment évolue le marché américain des énergies renouvelables ?

Tristan Grimbert : L’élection de Donald Trump en novembre dernier a été une surprise. Son programme, qui prévoyait le retrait de l’accord de Paris, nous a beaucoup inquiétés. Mais paradoxalement, le marché des énergies renouvelables a une fenêtre de tir exceptionnelle grâce à la baisse des coûts des technologies et aux mesures fiscales adoptées fin 2015 sous l’administration Obama (la prolongation des crédits d’impôts, NDLR). Ces dispositifs pourraient certes être remis en cause par la future réforme fiscale mais ont été votés à l’époque par les représentants des deux partis au Congrès. Ces crédits disposent d’ailleurs toujours d’ardents défenseurs dans le camp républicain comme par exemple le sénateur Grassley qui préside la commission des finances du Sénat et a très clairement manifesté la poursuite de son soutien.

“Au pire, une stabilisation de la croissance”

GU : Les élus républicains sont donc pragmatiques…

TG : Aujourd’hui, 86% des projets d’énergies renouvelables sont construits dans des districts dont les élus sont Républicains. L’électeur de Trump est bien souvent le premier bénéficiaire des aides aux énergies vertes, lesquelles créent des emplois non délocalisables et apportent des recettes locales via les impôts payés par les centrales. Je reste donc optimiste. Nous prévoyions une forte hausse en cas de victoire d’Hillary Clinton, nous aurons au pire une stabilisation de la croissance du marché pendant quelques années. Et si Washington est en retrait, les Etats et les entreprises prennent la relève. L’engouement des investisseurs pour le secteur représente aussi un sérieux gage pour l’avenir.

GU : Quelles sont vos projections pour les prochaines années ?

TG : Les professionnels du secteur prévoient 36 GW de nouvelles capacités éoliennes et 40 à 45 GW de capacités photovoltaïques dans les quatre prochaines années aux Etats-Unis.

GU : Parlons d’EDF EN en Amérique du Nord. Où en est votre développement ?

TG : L’entreprise figure dans le top 5 du marché, compte globalement un millier de collaborateurs et est rentable. Nous construisons entre ...

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