Agrégation : retours d’expérience sur les questions de bancabilité [Compte-rendu]

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Lillian Dale (Statkraft) et Sylvie Perrin (De Gaulle Fleurance&Associés)
(Crédit : Olivier Crénon)

[Compte rendu de la conférence GreenUnivers du 30 mai]

Avec le passage aux mécanismes de marché, les producteurs français d’énergies renouvelables découvrent à leur tour le métier d’agrégateur, quelques années après leurs voisins allemands. Lillian Dale, vice-présidente business develoment de l’énergéticien norvégien Statkraft, et Sylvie Perrin, avocate associée au cabinet De Gaulle Fleurance & Associés, ont présenté les premiers retours d’expérience sur les questions de bancabilité.

Quand et comment signer son contrat d’agrégation ?

« Depuis un an, beaucoup de craintes ont été dissipées parmi les acteurs français, constate Sylvie Perrin. A l’époque, les développeurs étaient attentistes. Beaucoup pensaient amorcer la signature des contrats d’agrégation une fois une fois les projets financés. En fait, les négociations avec la banque et l’agrégateur doivent être menées en parallèle. On peut ainsi imaginer que la banque valide ou non certaines clauses du contrat avant de boucler le financement », explique-t-elle. Par exemple, une pré-analyse de chaque actif permettra de savoir si celui-ci à une productivité supérieure ou inférieure au M0*. Cette analyse est à prendre en compte dans le financement du parc.

De même “les systèmes de facturation ou les délais de paiement ont un impact sur la trésorerie et doivent donc être intégrés, assure Lillian Dale. Au final, on voit en Allemagne que les contrats d’agrégation sont signés juste avant l’entrée en opération de la centrale et pas avant ».

*Le prix de marché de référence M0 est la moyenne mensuelle des prix positifs et nuls constatés sur la plateforme de marché de l’électricité Epex Spot, pour livraison le lendemain de l’offre.

Comment choisir son agrégateur ? Que lui confier ?

« Le credit rating et la contrepartie sont des éléments importants pour les banques et influencent donc fortement le choix de l’agrégateur », explique Sylvie Perrin. « Aujourd’hui, entre 15 et 20 agrégateurs sont actifs sur le marché tricolore, ajoute Lillian Dale. On verra d’ici 5 ans qui sera encore là ».

Dans la répartition des tâches entre ...

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