Ministère de la Transition écologique : Nicolas Hulot s’entoure

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Six jours après sa nomination surprise dans le premier gouvernement de la présidence Macron comme ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot constitue progressivement sa garde rapprochée. Outre la désignation, dévoilée dès le 18 mai, de Michèle Pappalardo comme directrice de cabinet, un arrêté paru ce mardi au Journal officiel porte également nomination d’Anne Rubinstein au poste de cheffe de cabinet.

Anne Rubinstein devra notamment gérer l’agenda du ministre et la vie du cabinet. Des rouages que cette ex-militante au parti socialiste (proche de Dominique Strauss-Kahn) connaît bien : elle a éclusé depuis 2005 les cabinets administratifs, d’abord dans les collectivités territoriales puis dans les ministères. Sous l’ancienne majorité présidentielle, elle a été cheffe de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, d’abord au ministère des Droits des femmes d’octobre 2012 à avril 2014, puis au ministère des Sports, de la Jeunesse, de la Ville et des Droits des femmes jusqu’en août 2014. Elle a ensuite été, jusqu’en janvier 2016, cheffe de cabinet de l’actuel président, Emmanuel Macron, alors qu’il était ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. Après un bref passage en entreprise, comme déléguée à l’économie sociale et solidaire du groupe La Poste, elle retrouve à 56 ans les arcanes du pouvoirs aux côtés de Nicolas Hulot.
Outre sa fine connaissance de la mécanique politique et ministérielle, ses expériences passées résonnent particulièrement avec le volet « solidaire » du ministère. Anciennement professeure des écoles en Seine-Saint-Denis, elle est devenue en 1998 chargée de mission politique de la ville et éducation prioritaire à l’Inspection académique de Seine-Saint-Denis avant d’intégrer le Fonds d’action sociale pour l’intégration et la lutte contre les discriminations jusqu’en 2005.

Selon nos confrères du Monde, Nicolas Hulot devrait aussi faire appel à des personnalités proches des ONG et notamment aux forces vives de sa fondation, dont il a quitté la présidence dès l’annonce du nouveau gouvernement.

Un ex porte-parole de sa fondation (2009-2012), Benoît Faraco, sera notamment son conseiller pour les questions sur le climat. La mise en œuvre de l’accord de Paris, considérée comme l’un des dossiers prioritaires de Nicolas Hulot, sera au cœur de sa mission. Un dossier que Benoît Faraco connaît bien puisqu’il a fait partie, en 2015, de l’équipe interministérielle chargée de la préparation de la Cop21 à Paris. En 2007 et en 2009 il avait également accompagné Nicolas Hulot durant le Grenelle de l’environnement puis à la Cop de Copenhague. Benoît Faraco est devenu, en novembre 2012, le conseiller partenariats et société civile du ministre délégué au développement, Pascal Canfin. Il a ensuite été le conseiller climat de sa successeure, Annick Girardin, à partir de mai 2014. Depuis mars 2016, il avait rejoint la European Climate Foundation.

Denis Voisin, actuel porte-parole de la Fondation Nicolas-Hulot (FNH), pourrait également intégrer le cabinet, croit savoir le Monde. Ingénieur de formation, Denis voisin est un pur produit de la société civile : après un bref passage au cabinet de conseil BeCitizen (racheté par Greenflex) et au Réseau Action Climat, il a été pendant cinq ans chargé de mission Urbanisme/Mobilité Durable à la FNH.

En revanche, Matthieu Orphelin, qui fut lui aussi porte-parole de la FNH, notamment au moment de la Cop21, ne compte pas rejoindre l’hôtel de Roquelaure. Après avoir rallié Emmanuel Macron début 2017, il est actuellement candidat aux élections législatives sous les couleurs de La République en marche dans la circonscription d’Angers.

Au sein du ministère de la Transition écologique et solaire, les postes de direction sont maintenus pour l’instant mais le nouveau Président, avide de « renouvellement », a annoncé qu’il comptait faire le ménage. « Dans les deux premiers mois du quinquennat, je changerai ou confirmerai l’intégralité des postes de direction dans la fonction publique », avait déclaré le candidat d’En Marche ! aux Echos le 24 avril dernier.

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