
Les développeurs d’énergies renouvelables fourbissent leurs armes pour se préparer à l’arrivée du complément de rémunération. Dans l’éolien, le sujet est soudain devenu urgent avec la sortie anticipée du tarif d’achat. Et dans le solaire, les développeurs intègrent les nouvelles règles dans le cadre de la première tranche de l’appel d’offres CRE4, dont les dossiers doivent être remis au plus tard le 1er février 2017.
Encore des questions stratégiques à régler
Pour autant, si les discussions entre développeurs et agrégateurs se multiplient, les contrats ne sont pas encore signés. Car les exploitants de centrales continuent à se poser de nombreuses questions sur les modes opératoires : est-il encore possible de se lancer seul dans la commercialisation ? Faut-il travailler avec un ou plusieurs agrégateurs ? Quelle durée pour la convention d’agrégation ?…
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Profusion d’agrégateurs
Du coté des agrégateurs, ils sont nombreux à se positionner : des acteurs français historiques comme la CNR, des poids lourds étrangers tels les allemands Uniper et Trianel et le norvégien Statkraft, mais aussi des filiales de groupes industriels (Solvay Energy Services) ou des exploitants eux-mêmes (Sun’R, Quadran avec sa filiale Energies Libres et Hydronext).
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Reste que le choix des exploitants de centrales dépendra aussi beaucoup des… banquiers. Pour ces derniers, le risque de pertes sur les marchés doit être clairement cerné et porté. Conséquence : des garanties financières pourraient se révéler indispensables pour certains agrégateurs.